• Souci du Chef de l'Etat de préserver et d'enrichir les acquis de la femme de manière à aider à la dynamisation de son rôle dans la société et dans la vie publique Les travaux de la première journée de la conférence sur "La représentation parlementaire de la femme arabe et son effet sur la dynamisation de son rôle dans le processus de développement" se sont poursuivis, hier, à Gammarth. Cette conférence est organisée pendant trois jours par l'Union nationale de la femme tunisienne, en collaboration avec l'Organisation arabe de développement administratif. Les interventions de la première séance ont porté sur les questions des "Difficultés et défis entravant la participation de la femme à la vie publique et son accès aux postes de décision". A ce propos, Mme Rafiaâ Ben Ezzedine, présidente de circonscription à la Cour de cassation de Tunis, a évoqué les réalisations et les acquis législatifs réalisés au profit de la femme tunisienne, avant et après l'Indépendance. Elle a mis l'accent sur le souci du Chef de l'Etat de préserver et d'enrichir ces acquis au service des causes de la femme et pour la consécration de ses droits, de manière à aider à la dynamisation de son rôle dans la société et dans la vie politique. Elle a, dans ce sens, passé en revue les principaux amendements de la législation relative à la femme, durant le Changement, notamment au niveau du Code du statut personnel, de celui de l'emploi, du code électoral et celui de la nationalité. Le rôle des médias De son côté, Mme Fatma Karray, rédactrice en chef du journal Echourouk, a exposé la problématique de la participation des médias à la réduction des difficultés auxquelles fait face la femme, pour adhérer à la vie politique et atteindre les postes de décision. Elle a indiqué, à ce propos, que la diversification du discours médiatique, le nombre des organes d'information, ainsi que ses différentes orientations dans le monde arabe n'a pas suffisamment aidé à mettre en exergue une image rayonnante de la femme arabe. Elle a mis l'accent sur la nécessité pour l'information de réaliser davantage d'équilibre en son sein, ce qui est une responsabilité commune entre toutes les composantes de la société qui commence par l'enseignement, la culture et l'ouverture sur l'environnement extérieur. Par ailleurs, Mme Agharid Al-Jammal, conseillère des maladies cutanées à l'université de Aïn-Chams (Egypte), a passé en revue son expérience dans le domaine de la fabrication des médicaments pour la psoryaris. Elle a expliqué, dans ce contexte, l'importance du rôle de la femme dans le développement de la recherche scientifique et la promotion du secteur de l'industrie pharmaceutique dans les Etats arabes. Les thèmes évoqués au cours de la deuxième séance concernent la participation politique de la femme en Islam et son rôle dans la consolidation de la participation politique dans les sociétés arabes. M. Jaâfar Abdesselam, professeur de droit à l'université El Azhar du Caire (Egypte), a indiqué que l'Islam n'a pas diminué le mérite de la femme, de même qu'il ne l'a pas empêchée d'exercer ses droits politiques, économiques et sociaux. Il a indiqué qu'il ne faut pas exclure la femme, en raison de son rôle dans la construction de la famille, et par conséquent la réalisation du progrès des peuples. Une nouvelle structuration civilisationnelle Mme Nabila Kallel, membre de la Chambre des Députés tunisienne, a analysé, pour sa part, les différents défis politiques, économiques, sociaux et même culturels entravant la participation de la femme arabe dans la vie publique, notamment l'analphabétisme, le chômage et la législation du travail, ainsi que les conflits, les guerres et certaines mentalités. Elle a fait remarquer que les sociétés arabes ont besoin, aujourd'hui, d'une nouvelle structuration civilisationnelle, grâce à la diffusion de la culture des réformes, la modernisation et la consécration des valeurs de fraternité,de solidarité et de consolidation du rôle de la femme dans tous les domaines, et dans l'égalité dans les droits et les devoirs. D'autre part, "La participation de la femme dans la vie publique et politique : opportunités et défis" a été le thème de l'intervention de M. Slim Ben Abdallah, chercheur en sociologie. Il a souligné que la présence de la femme dans les partis et les structures syndicales est très timide, malgré l'amélioration enregistrée au niveau de l'éducation de la femme arabe et l'augmentation de son intégration dans la vie économique. Il a expliqué que la fracture entre les deux sexes existe toujours dans le domaine de la participation dans la vie publique et la prise de décision, en raison de la non-adoption automatique de l'approche du genre social dans la mise en place, la réalisation et l'exécution des programme et projets. Dr Zohra Aïssa, spécialiste en maladies respiratoires en Tunisie, a souligné l'importance pour les femmes opérant dans les domaines politique et associatif d'être conscientes de la nécessité de concilier les différents rôles qui leur sont dévolus, de rationaliser la gestion de son temps et de ses efforts, sur la base du principe que le cumul des responsabilités n'est pas un fardeau, mais un enrichissement au niveau personnel et social.