Etat, religion et société... et moi dans tout ça ? Tel est le thème de la rencontre-débat prévue aujourd'hui au théâtre El Hamra (de 13h00 à 15h00). Cet événement est organisé par le collectif "Tunisiens Libres", un groupe de réflexion présent en Tunisie et en France, hébergé par une association à but non lucratif. Dans cette effusion de débats, de réflexions et d'expressions de toutes formes, les membres de ce groupe, formé essentiellement de jeunes, ont choisi de donner la parole au jeune public tunisien, afin de débattre de différents sujets articulés autour d'un point principal, celui de la relation entre l'Etat, la religion et la société. Des intervenants de différentes sensibilités seront présents pour enrichir le débat. Parmi eux figure le philosophe et anthropologue Youssef Seddik. Installé en France depuis des années, il a rejoint la Tunisie, récemment, pour vivre et participer à l'écriture de cette nouvelle page qui s'ouvre dans l'histoire de notre pays. Il est spécialiste de la Grèce ancienne et de l'anthropologie du Coran. On lui doit de nombreux ouvrages et traductions autour du patrimoine islamique, parmi lesquels Dits du Prophète Muhammad, Dits de l'imam Ali, Le Coran : autre lecture, autre traduction et Nous n'avons jamais lu le Coran. Youssef Seddik est connu également pour avoir tenté de publier un Coran sous forme de sept volumes de bande dessinée : une initiative interrompue après sa condamnation par des autorités religieuses tunisiennes en 1992. Il a réalisé aussi des documentaires dont une série de cinq épisodes sur Mahomet et On ne vit pas que de pain, tous deux diffusés sur la chaîne franco-allemande Arte. Parmi les autres invités, on cite également la cinéaste Nadia El Fani et l'historien et chercheur Hassen El Annabi. L' objectif de cette association est de répondre aux interrogations des jeunes générations autour de questions fondamentales: " Nos intervenants seront là pour enrichir les échanges et répondre à nos interrogations. Les organisateurs seront là pour passer le micro entre les intervenants et le public. On ne tient pas à avoir la parole, c'est la vôtre que nous souhaitons entendre. Aucun intervenant n'est candidat pour quoi que ce soit", lit-on dans la page de l'événement. Soyons, donc, nombreux pour nous faire entendre !