Pour la quatrième compétition consécutive, la France jouera une finale... Lorsque le buzzer a retenti, les joueurs de l'équipe de France se sont tous réunis et ont dansé. Didier Dinart s'est jeté dans les bras de Cédric Sorhaindo, qui n'a pas joué une seule seconde, puis a soulevé Bertrand Gille. Enorme équipe de France. Pour la quatrième compétition consécutive, elle jouera une finale. Vendredi à Malmö, elle a gagné le droit de défendre sa couronne mondiale conquise il y a deux ans en Croatie. La Suède, elle, portée par son public, a rapidement cédé avant de sursauter en fin de match et de faire frémir le camp français. Battue, elle a cependant réussi son tournoi. C'est sa meilleure performance depuis neuf ans. Carlen, finalement aligné, et Du Rietz ont été les Suédois les plus en vue. Mais ils se sont cassé les dents sur la défense française et sur un Thierry Omeyer des grands soirs. Sur son premier arrêt, le meilleur gardien du monde a battu à bout portant Niclas Ekberg. Gille et Guigou énormes Bertrand Gille, lui, a été «on fire» avec huit buts et une grosse présence en défense. Michaël Guigou a été l'autre homme de la soirée. Il a lui aussi marqué huit fois, d'abord en contre-attaque bien lancé par Gille, après une remise en jeu française alors que son équipe ne trouvait pas l'ouverture. Il a même été chanceux quand Johan Sjöstrand a renvoyé un penalty dans son propre but. William Accambray a eu plus de difficultés (3/8) pour sa première demi-finale internationale. Xavier Barachet a été dans le même cas de figure, mais quel tir à 11-8 alors que les Bleus n'avaient pas de solution ! A la pause, l'équipe, entraînée par Claude Onesta, avait trois longueurs d'avance. Ensuite Accambray a bloqué Carlen, balancé un tir monstrueux, puis Luc Abalo a réussi l'envol qu'il adore réaliser. Omeyer était toujours aussi hermétique dans sa cage. La France a ainsi mené 24-17. La Suède jusqu'au bout Et puis, un doublé de Jonas Källman et un magnifique arrêt de Mattias Andersson sur Accambray ont redonné espoir au pays organisateur. Et la salle, amorphe depuis quelques minutes, s'est réveillée. Deux autres buts de Robert Arrhenius ont permis à la Suède de revenir à 25-23 puis 26-24. Claude Onesta a eu le masque. Cela faisait 7-2 pour les Suédois sur les dernières minutes. Un temps-mort a été appelé au moment idéal, pas comme contre l'Espagne il y a dix jours. Puis Guigou, deux fois, a finalement validé le billet français pour la finale du Mondial (29-26). La belle histoire bleue continue. Les Experts sont assuré d'une médaille. Le métal se décidera dimanche à l'issue de la finale face au Danemark (17h00 à Malmö). Ce dernier a disposé en demie de l'Espagne (28-24). Le Danemark rejoint la France Le Danemark s'est quant à lui imposé contre l'Espagne (28-24) dans l'autre demi-finale des Championnats du monde et affrontera donc dimanche en finale l'équipe de France, victorieuse de la Suède juste avant. Irrésistibles depuis le début de la compétition avec huit succès en huit matches, les Danois, champions d'Europe 2008, sont donc restés invaincus et disputeront la deuxième finale de leur histoire après celle de...1967. Mais les hommes de Ulrik Wilbeck ont souffert jusqu'au bout pour dominer une équipe espagnole, revenue au score à six minutes de la fin (23-23) et qui n'a cédé que dans les deux dernières minutes. Auteur de 9 buts, l'attaquant danois Mikka Hansen, le meilleur canonnier de champ de la compétition et décisif dans le money-time, a largement contribué au succès des siens, tout comme le jeune gardien, Landin Jacobsen, qui lui a multiplié les arrêts.