Des centaines de manifestants se sont rassemblés, hier, devant l'ambassade de France en Tunisie, avenue Bourguiba à Tunis, pour réclamer le départ du nouvel ambassadeur français en Tunisie, Boris Boillon, à la suite de ses premières sorties médiatiques dans la presse tunisienne et internationale. "La Tunisie n'est pas un département français'', pouvait-on lire notamment sur les pancartes levées par les manifestants qui dénonçaient ''l'arrogance'' et le ton ''hautain ''du nouvel ambassadeur français. Ils ont été rejoints par d'autres manifestants qui étaient rassemblés auparavant devant le Théâtre municipal de Tunis pour demander la chute du gouvernement de transition et une Assemblée constituante. ''La Tunisie est libre, non à la tutelle'', ont scandé les manifestants. Lors d'une première rencontre avec la presse, M. Boillon avait refusé de répondre aux questions de certains journalistes qu'il avait qualifiées de "questions débiles" ou de "n'importe quoi". Le ministère des Affaires étrangères français a défendu, hier, le nouvel ambassadeur. Boris Boillon "est dans l'action, pas dans la polémique", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero à l'Agence France Presse, estimant que "le dynamisme'' de M. Boillan est ''un gage de résultat dans cette période cruciale où nos relations sont en train d'aborder une nouvelle étape.''