«Pour soutenir la révolution tunisienne, la France doit être plus compréhensive pour accorder des visas aux Tunisiens, notamment aux étudiants. Je vais demander au gouvernement français d'être beaucoup plus ouvert en matière d'octroi des visas », a déclaré le maire de Paris Bertrand Delanoë. S'exprimant, lundi, peu avant son départ de Tunis, le maire de Paris a, également, évoqué la possibilité de permettre à des diplômés sans emploi de suivre une formation qualifiante supplémentaire en France. Il a, à cet égard, affirmé que la France est extrêmement active en matière de coopération universitaire, soulignant la volonté de raffermir les contacts entre les universités et écoles françaises et leurs homologues en Tunisie et de réfléchir sur des formules pour accueillir des étudiants tunisiens dans les universités françaises. Pour soutenir la révolution du peuple tunisien, a-t-il relevé, l'Hôtel de Ville de Paris envisage l'organisation d'une manifestation pour promouvoir les produits touristiques tunisiens et la destination Tunisie ainsi qu'un marché des jasmins pour soutenir l'économie tunisienne. «C'est très important pour l'impulsion de l'emploi et le développement économique en Tunisie», a-t-il assuré. Il a, également, fait part de l'engagement de la ville de Paris à réaliser des projets avec des ONG tunisiennes profitant à des régions défavorisées à Kasserine, Sidi Bouzid et Sejnane. «Je vais demander à la France et à l'Europe de soutenir d'urgence la Tunisie, pas de manière homéopathique, mais de manière solide», a-t-il soutenu, ajoutant que c'est le meilleur moment pour la France et l'Union Européenne d'apporter leur soutien à la Tunisie. «Ma visite en Tunisie m'a procuré beaucoup d'émotions, car elle m'a permis de rencontrer un peuple souriant qui respire la liberté», a-t-il relevé, se déclarant fasciné par «cette scène où les Tunisiens, dans la rue, chantent l'hymne national ainsi que par ce patriotisme et cet amour de la patrie qui est impressionnant». C'est pourquoi, a-t-il dit, je soutiens non seulement cette révolution, mais aussi cette étape transitoire qui doit permettre aux Tunisiens de choisir leur président. M. Bertrand Delanoë qui vient d'achever une visite en Tunisie du 18 au 21 février, à l'invitation de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (Ltdh) et de l'Association tunisienne des femmes démocrates (Atfd), a eu une série de rencontres avec le président de la République par intérim, le Premier ministre, des membres du gouvernement provisoire ainsi que de représentants des partis politiques et de la société civile.