Les architectes tunisiens se sont dits prêts à contribuer à la reconstruction des infrastructures endommagées (locaux, bâtiments, établissements publics) à cause des derniers événements survenus lors de la révolution populaire tunisienne. Dans un communiqué rendu public, hier, l'Ordre des architectes de Tunisie (OAT) a appelé les autorités régionales et locales à la protection de l'architecture tunisienne de tout abus et de tout acte visant à porter atteinte à la profession et au paysage urbain et à la remise en valeur du rôle de l'architecte. L'OAT prône, dans son communiqué, la justice et la transparence lors des choix et des concessions concernant les projets et les bâtiments civils relevant de l'Etat. L'Ordre exhorte les autorités de tutelle à donner la priorité aux acteurs implantés dans les régions concernées, à généraliser le recrutement des architectes dans toutes les municipalités et à charger ceux-ci, d'une manière exclusive, de la direction des services techniques assurant l'octroi des permis de construire, des lotissements, de l'aménagement territorial, de l'urbanisme et des projets et bâtiments civils. Les architectes tunisiens, membres de l'OAT, ont appelé, également, à représenter l'Ordre au sein de la commission d'enquête sur les dépassements, l'objectif étant de mettre le point sur les dégâts survenus dans le cadre des dossiers d'aménagement du territoire et de l'urbanisme. Le conseil de l'OAT et ses adhérents, dont le nombre s'élève, actuellement, à 3.300 architectes, a appelé à conférer davantage d'intérêt aux préoccupations de la profession de manière à redonner confiance aux professionnels et à réhabiliter le secteur. Le communiqué de l'Ordre des architectes tunisiens a été adressé au Premier ministre et aux ministres du Transport, de l'Equipement, de l'Intérieur et de l'Enseignement supérieur.
