Longue et incertaine, la trêve commence à laisser des séquelles Aux yeux de tout le monde, la trêve n'a que trop duré. Dans les clubs, le relâchement est visible. Au fil des semaines, on a remarqué à l'ESZ que les joueurs avec lesquels nous avons discuté, ne sont plus motivés. Ils n'attirent plus l'attention des médias et des observateurs. Il ne savent pas quand reprendra la compétition. Complètement déconcentrés, ils sont là pour marquer leur présence et toucher le salaire à la fin du mois. Bien sûr, le constat n'est pas général. Il y a des éléments, avouons-le, qui ne sont pas de cet avis et ils n'ont pas tort. Ils travaillent durement et ne lésinent pas sur l'effort. C'est effectivement une occasion, surtout pour les jeunes d'entre eux, de percer et d'arracher une place de titulaire. C'est le cas de Farouk Chaïbi, Lokman Belhadj, Rami Dargaâ, Montacer Aouïda… Pourvu qu'ils persévèrent avec la même détermination et le même enthousiasme. Bien sûr, ce relâchement à l'ESZ n'est pas gratuit. Il a ses justifications, dont le laxisme, entre autres. Les absences se sont multipliées au début de cette trêve. Diakité, Regueï, Ben Ayoub, Kofi, Jbali, Slama, Ben Slimène ont sauté pour une raison ou une autre quelques séances d'entraînement. Cela chambarde un tant soit peu le rythme de la préparation. Par ailleurs, la déconcentration quasi totale a été visibles chez des joueurs non zarzissiens, comme Bouchaâla, M'hedhebi, Ksaïri, Jbali, Ben Slimène… pour ne citer que ceux-là. Il y a enfin manque de coordination au sein même du club, entre toutes les parties prenantes. C'est là la raison essentielle qui était à l'origine de l'annulation de 5 matches amicaux après leur programmation (USB-JSK-ASG-ESM-l'équipe espoir). Laisser-aller Les résultats en dents de scie des autres rencontres amicales disputées contre des équipes divisionnaires témoignent, du reste, de la véracité de ces constats (ESZ-USBG: 0-1)-(ESZ-ESM : 3-1)-(ESZ-CSM : 2-0)-(ESZ-USM: 1-2)-(ESZ-ASD : 1-1). A signaler également que des milliers de supporters fidèles, très connus pour leur soutien à l'équipe aussi bien à Zarzis qu'ailleurs, vont sûrement laisser un grand vide après leur immigration clandestine en Italie. La reprise ne s'annonce de ce fait pas facile pour l'ESZ, avec un déplacement à Gafsa, puis la confrontation avec le leader à Zarzis. Mais comme on ne sait toujours pas quand redémarre la compétition, on n'est pas encore sorti de l'auberge.