Attaqué de toutes parts, contesté par ses pairs, Rchid Ben Khédija a annoncé avant-hier en direct sur Jawhara FM sa démission. Ouf, il était temps ! C'était avant-hier sur Jawhara FM lors d'une émission animée par l'ami Jamel Guesmi. Sujets du jour : la démission — vraie ou fausse — de Ali Hafsi de la présidence de la FTF et le très épineux dossier de l'arbitrage, l'un des points noirs du football tunisien plus de deux décennies durant. Tout comme les symboles de l'ancien régime politique en Tunisie, d'autres symboles de l'arbitrage font encore de la résistance, s'accrochent à leurs postes et à leurs privilèges et continuent à jouer de leur influence. Ils ont pour chef de file Rchid Ben Khédija, parachuté par ceux que vous savez à la tête de la commission de la formation et du recyclage des arbitres. Sous les feux nourris de bon nombre de ses collègues, pressé de toutes parts, il est intervenu en direct à l'émission de Jawhara FM avant-hier pour annoncer sa démission. Démission accueillie avec soulagement par un corps arbitral qui a entamé, il faut bien l'avouer, son œuvre de transparence avant la révolution, mais qui se heurtait toujours aux vieux réflexes et aux vieilles manipulations de personnages qui ont fait de l'arbitrage un véritable fonds de commerce. Fonds de commerce en contrepartie de «services rendus» à d'autres personnages, à d'autres parties. Aujourd'hui que Rchid Ben Khédija débarrasse la scène, notre arbitrage ne peut plus avancer les mêmes excuses et les mêmes alibis pour justifier comportements et pratiques qui ont tant nui à ce corps et à notre football. Nous exigeons aujourd'hui et demain un arbitrage propre, transparent, impartial et courageux, capable de reprendre la place qui devrait être sienne sur le plan national, mais aussi sur celui international. Faut-il, en effet, rappeler que les scandales qui ont secoué ce corps ont fini par l'éclabousser sur le plan international où nos arbitres sont aux abonnés absents. Plus que jamais, notre arbitrage doit faire sa révolution !