Ils sont venus nombreux au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt). Eux qui ne sont pas journalistes mais plutôt des attachés de presse de départements ministériels, administrations publiques, associations et entreprises privées veulent être "protégés" par un organisme qui défend leurs intérêts. Ils réclament leur "droit" à être représentés par le syndicat des journalistes. La réunion qu'ils ont eue avec les membres du bureau exécutif du Snjt a été une occasion pour sensibiliser toutes les parties concernées, pour discuter des difficultés que rencontre l'attaché de presse et pour étudier les moyens de promouvoir la profession. La réunion qui a eu lieu hier au siège du Snjt a été également une opportunité pour les attachés de presse de demander au syndicat des journalistes de les admettre en tant que membres actifs ayant les mêmes droits et devoirs que les journalistes. Réuni hier, le bureau exécutif du Snjt s'est penché sur l'étude de la question dans le cadre de la réglementation intérieure du syndicat. Le président du syndicat, M. Néji Bghouri, nous apprend que les journalistes sont désormais pour un nouveau système d'information qui coupe avec les anciennes pratiques et dans lequel l'attaché de presse doit jouer un rôle important aussi bien au service du journaliste que de l'opinion publique. Le métier d'attaché de presse mérite d'être revu vu l'importance du rôle de ce dernier dans la facilitation de la tâche du journaliste à travers l'accès de ce dernier à l'information. Toutefois, le rôle de l'attaché de presse peut s'avérer très dangereux, notamment lorsqu'il se met du côté de l'administration qu'il représente et empêche le journaliste, par tous les moyens, d'accéder à l'information. Certains journalistes disent que la fonction d'attaché de presse doit changer de fond en comble et rompre avec les anciennes traditions qui consistent à "filtrer" l'information. De leur côté, les attachés de presse disent qu'ils subissent pas mal de pression dans l'accomplissement de leur tâche qui consiste essentiellement à aider les journalistes tout en gardant de bonnes relations avec leurs supérieurs hiérarchiques. Par ailleurs, l'appellation même de cette fonction diffère d'une institution à l'autre: attaché de presse, chargé de la communication, chargé de mission…Pour toutes ces raisons, il est temps de clarifier les choses.