NEW YORK (Nations unies) - Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a prévenu au téléphone le roi de Bahreïn Hamad Ben Issa Al-Khalifa jeudi que l'usage excessif de la force contre les manifestations antigouvernementales pouvait violer le droit international. Ban Ki-Moon "a exprimé sa profonde inquiétude au sujet des informations faisant état d'un usage excessif et indiscriminé de la force par les forces de sécurité et la police à Bahreïn contre des civils désarmés et le personnel médical", selon un communiqué de l'ONU. Le secrétaire général se trouvait en déplacement au Guatemala lorsqu'il a téléphoné jeudi au roi. "De telles actions peuvent constituer une infraction au droit humanitaire international et sur les droits de l'homme", a-t-il fait observer à son interlocuteur. La secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires de l'ONU, Valerie Hamos, avait auparavant appelé les forces de Bahrein à "s'abstenir d'un usage excessif de la force, à respecter les installations médicales et à garantir les soins aux blessés". La haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait également dénoncé jeudi "l'escalade de la violence commise par les forces de sécurité à Bahreïn, en particulier par la prise d'assaut signalée d'hôpitaux et de centres médicaux", qualifiée de "choquante et illégale" et commise, avait-elle souligné, en "violation flagrante" du droit international. Elle avait rappelé la petite monarchie à ses obligations, soulignant que Bahreïn, allié des Etats-Unis qui abrite une base navale américaine, était signataire du pacte international relatif aux droits civils et politiques.