Enième compromis financier président-joueurs. Pour combien encore ? Après avoir campé sur leurs positions six jours durant en déclenchant une grève qui a perturbé la préparation du club, les bons offices entrepris par Khaled Ben Sassi ont fini par convaincre les joueurs. En effet, après concertations avec le président du club, le coach a promis à ses protégés le règlement de leurs émoluments avant la fin du mois courant. Et même si El Gawafel n'est pas l'exception qui confirme la règle en cette période de révolution, force est de reconnaître que la situation donne matière à réflexion pour l'avenir. C'est que depuis son accession parmi l'élite, le club gafsien a été fortement handicapé par la crise financière qui a collé à EGSG comme son ombre. Et ce n'est certainement pas la faute de ceux qui se sont succédé à la tête du club. Ce qui intrigue, c'est cette nonchalance relevée dans les milieux des supporters et surtout de ceux qui ont le chèque facile. A Gafsa, El Gawafel est un club laissé pour compte avec un président qui rame contre vents et marées. Et même le comité des supporters, qui a repris ses activités à l'aube de la saison actuelle, tarde à jouer le rôle auquel il est voué, et ce n'est pas seulement faute de personnes influentes, capables de diriger le club. C'est que le mal réside aussi dans l'absence d'innovation, de création et d'idées susceptibles de faire faire un saut de qualité au club. La politique d'austérité instaurée par le président du club au début de la saison, sur fond d'une gestion rationnelle qui a permis de couper avec les recrutements onéreux, risque de s'avérer insuffisante si elle n'est pas suivie par l'intervention de toutes les parties prenantes du club qui tardent à s'impliquer. C'est là que le bât blesse. Et sans verser dans un pessimisme démesuré, la situation financière du club n'a pas changé d'un iota, ce qui laisse supposer une autre volte-face des joueurs, à moins d'un déblocage de la situation qui pourrait venir du ministère de tutelle sous la forme d'aide. Entre-temps, le président du club ne sait plus à quel saint se vouer. Délaissé par les mécènes de la ville, il sait que la situation risque d'empirer, ce qui renseigne sur la situation d'El Gawafel, un club mal dans son environnement. Nous autres journalistes insistons souvent sur l'équipe seniors et c'est là une erreur que nous commettons. Mais ce n'est pas entièrement notre faute puisque derrière c'est le désert. El Gawafel ne fait pas exception et l'état des lieux est désolant chez les jeunes où l'activité est à l'arrêt depuis deux mois, les entraîneurs réclament un dû qu'ils désespèrent de récupérer. Malheureux! Repartir de nouveau Avec une préparation allant crescendo et qui a permis au staff technique de mettre sur pied un groupe aguerri, la grève déclenchée avec un arrêt forcé de six jours a fait sûrement son effet sur les dispositions physiques des joueurs, ce qui contraint Ben Sassi à soumettre le groupe au énième travail spécifique. Ce n'est qu'hier que les joueurs ont retapé dans le ballon. Le préparateur physique Fayçal Tritar a profité de la forêt de Orbata, jouxtant le complexe sportif, pour soumettre les joueurs à des exercices physiques, alors que les séances de l'après-midi sont consacrées à l'aspect tactico-technique. En attendant la reprise fixée au 17 avril, Ben Sassi a programmé pour ce week-end un test amical face à un club de Ligue 1. Laâbidi de retour Eloigné du groupe à cause d'une blessure contractée lors de la dernière sortie face au CSHL, et qui l'a contraint à se soumettre au repos depuis le stage effectué à Sousse, Laâbidi vient de rejoindre ses coéquipiers après les soins prodigués. Un groupe au complet A la reprise, trois joueurs ont manqué à l'appel. Il s'agit de Derbali, Nçaïbi et Omrani qui se sont contentés de tours de piste à cause d'ennuis de santé. Ce n'est qu'au début de la semaine qu'ils ont rejoint le groupe permettant au staff technique d'avoir sous ses ordres la totalité de l'effectif.