Des responsables tunisiens et européens ont identifié hier, lors d'une séance de travail à Tunis, des secteurs devant bénéficier d'une aide financière européenne et faire l'objet d'une coopération élargie sur le court et le long terme, selon Mme Cecilia Malmström, commissaire européenne aux affaires intérieures. Mme Malmström, qui codirige avec le commissaire européen à l'élargissement et à la politique européenne de voisinage Stephan Füle une délégation européenne en visite actuellement en Tunisie, a, également, exprimé la disposition de l'Union à apporter son appui et son expertise à la Tunisie de manière à soutenir le processus démocratique en cours dans le pays. La visite a pour objectif, a-t-elle précisé à l'agence TAP, d'identifier «les besoins immédiats du gouvernement et les priorités du peuple tunisien", après la révolution du 14 janvier. La séance de travail a groupé les responsables européens et MM. Mohamed Mouldi Kéfi, ministre des Affaires étrangères, Abdelhamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, Jalloul Ayed, ministre des Finances, et Radhouane Nouicer, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères. Elle a porté sur l'évaluation de la politique européenne de voisinage et la récente communication de la Commission européenne (CE) sur le partenariat pour la démocratie et la prospérité partagée avec le sud de la Méditerranée. Ce projet, présenté le 8 mars, devrait, selon la CE, définir les mesures que l'Europe peut adopter en vue de soutenir les changements opérés chez ses voisins du Sud. Au cours de cette séance,"nous avons examiné ensemble les moyens de soutenir le peuple tunisien, au cours de cette importante phase, de manière à assurer la transition démocratique et à donner une impulsion au développement économique", a encore affirmé Mme Malmström. Depuis la révolution du 14 janvier, de nombreux responsables européens ont effectué des visites en Tunisie dont le président du Parlement européen Jerzy Buzek et la chef de la diplomatie européenne Catherine Asthon.