Fateh Alouini est un président contesté et en difficulté. Alors en guise de défense, il décide de contre-attaquer. Fateh Alouini est un président contesté et en difficulté. Mais comme il connaît un peu le football, il a compris que la meilleure défense c'est l'attaque. Quoi de plus naturel et quoi de plus légitime. Mais à ce jeu, on peut dépasser ses prérogatives et, selon toute vraisemblance, Fateh Alouini a allègrement sauté le pas lors de sa conférence de presse. Il a même pris les collègues pour ce qu'ils ne sont pas… Jugez-en plutôt. • Convoqués pour connaître les verdicts disciplinaires concernant quatre joueurs, nos collègues sont repartis bredouilles • Fateh Alouini qui a annoncé son départ en fin de saison se permet de dire qu'il ne remettra le témoin qu'à un successeur intègre (le président de la JSK parle comme le président du Yémen, Ali Abdallah Salah!). Quand on part, on ne désigne pas un successeur car la révolution a apporté avec elle les élections. Heureusement! • M. Fateh Alouini a désigné une commission pour revoir le statut et les règlements intérieurs du club qui doivent lui remettre un projet dans les dix prochains jours. De quel droit? Il n'a pas à le faire en tant que président partant. C'est le prochain président et la prochaine assemblée élective du club qui le décideront. • M. Fateh Alouini a décidé de scinder la JSK en trois équipes : football en forme de société commerciale, hand, basket, etc. Là aussi, de quel droit? Qui l'a chargé de faire ça et selon quelle démarche légale? • Dernier point : M. Fateh Alouini a lancé un appel aux autorités locales, régionales et nationales pour qu'elles donnent à la salle omnisports de Kairouan le nom de Aziz Miled. Là, franchement, il fait très fort. Et pourquoi pas un nouveau stade Fateh Alouini à Kairouan? M. Fateh Alouini n'a qu'une chose à faire : gérer au mieux la période qui lui reste à la tête du club. Puis partir. Ni plus ni moins.