L'expérience de Wissem Abdi et le talent de Baghouli seront deux atouts de taille pour une Espérance qui se cherche depuis la finale de la dernière Ligue des champions Un grand club qui se respecte ne peut se permettre d'être en manque de solutions de rechange. L'Espérance l'a compris depuis belle lurette. D'ailleurs, le champion de Tunisie en titre a effectué le plus gros transfert du dernier mercato en s'offrant les services du Malien Dramane Traoré. Et on ne s'est pas arrêté là. On a puisé dans le vivier du club, ce qui a permis à de jeunes talents, à l'instar de l'attaquant Yassine Khénissi, ou encore Mhirsi, de s'offrir une chance avec les seniors. Bien entendu, on a laissé partir quelques-uns, mais pas tous. Annoncé sur la liste des départs, le défenseur Wissem Abdi est finalement resté au Parc B à la demande de Nabil Maâloul. Mais il n'y a pas que Abdi. C'était également le cas du milieu Hamza Baghouli que le public «sang et or» attend retour en 2009. Le point commun entre Abdi et Baghouli : un talent certain et une traversée du désert qui n'a que trop duré. Heureusement, le calvaire est fini pour ce duo qui a récupéré l'essentiel de ses sensations d'antan, en attendant confirmation à partir du week-end prochain. Coupables ou victimes ? Après huit mois d'éloignement des terrains, Wissem Abdi a repris du service à Cotonou à l'occasion du match retour des 1/16 de finale de la Ligue des champions. Huit mois d'absence, non pas à cause d'une méchante blessure, mais sur une décision de l'ancien staff technique «sang et or». Abdi, que nous avons croisé à la sortie des vestiaires après le test amical disputé vendredi face à l'OB, nous a juré qu'il n'a commis aucune erreur qui justifierait son éloignement des terrains. Est-ce à cause d'un sale caractère ou pour indiscipline ? Abdi affirme qu'il a toujours été discipliné et explique la raison qui a amené Benzarti à l'exclure de ses plans : «Je ne me souviens pas avoir été incorrect. Je suis victime d'une machination. De retour de Sierra Leone, j'ai été victime d'une élongation qui a nécessité deux semaines de repos. L'ancien entraîneur et son adjoint ont pensé que je ne voulais pas disputer le match de championnat contre le Stade Tunisien. Depuis, je ne faisais plus partie de leurs plans. Et même si j'avais commis une erreur, on aurait dû me pardonner. Je ne mérite pas une telle traversée du désert», confie Wissem Abdi. Joueur au talent certain, Abdi est déterminé à prouver à lui-même et à ses détracteurs qu'il a encore du souffle pour partir à la conquête de nouveaux défis : «Après onze ans passés en tant que senior, je me sens aujourd'hui prêt pour relever un défi, celui de prouver que je ne suis pas fini. Certes, j'ai été éloigné des terrains mais je me suis toujours entretenu en m'entraînant régulièrement avec l'équipe. J'ai également entretenu ma forme en dehors des séances effectuées avec l'équipe. J'ai juste besoin de compétition. Un match ou deux tout au plus et je retrouverai toutes mes sensations», assure le défenseur «sang et or». Son principal objectif ? La Ligue des champions en premier lieu après trois tentatives vouées à l'échec. «J'ai tourné la page» Un objectif qu'il partage avec Hamza Baghouli. Mais ce dernier est contraint de reporter ses ambitions continentales puisqu'il ne fait pas partie de la liste africaine. Baghouli n'aime pas trop parler du passé et préfère se projeter dans l'avenir : «J'ai tourné la page en mettant un trait sur le passé. Cela fait deux mois que j'ai réintégré le groupe. J'ai participé aux matches amicaux. Je me sens fin prêt. J'ai hâte de disputer les matches officiels. J'ai du temps à rattraper et je ne suis plus prêt à en perdre encore. Attendez-moi la semaine prochaine face au CAB pour confirmer. Mon objectif est que le public «sang et or» en particulier et sportif en général retrouve le Hamza Baghouli d'antan», nous a également confié le milieu espérantiste. Des mots simples mais fort significatifs. Abdi et Baghouli : voilà deux joueurs déterminés à relancer leurs carrières. Bonne chance !