Les articles 15 et 16 du projet de la loi électorale relatifs à la candidature aux élections de l'Assemblée nationale constituante et au principe de parité entre les deux sexes ont été au centre de la rencontre, hier, au palais du gouvernement à la Kasbah, entre le Premier ministre du gouvernement provisoire, Béji Caïd Essebsi et des membres du Conseil de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. Dans une déclaration à l'agence TAP, à l'issue de la réunion, M. Chokri Belaïd, membre du Conseil de la Haute instance, a indiqué au sujet de l'interdiction de la candidature à l'Assemblée constituante de ceux qui ont assumé des responsabilités au sein du RCD dissous, que ces personnes sont partie prenante des erreurs commises par l'ancien régime. Il a, dans ce sens, affirmé qu'il "n'est pas raisonnable de permettre à ceux qui étaient membres du bureau politique, du comité central et des comités de coordination du RCD dissous, de présenter leurs candidatures à ces élections". De son côté, le président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'Homme (Ltdh) et membre de la Haute instance Mokhtar Trifi a souligné, à l'agence TAP, que l'exclusion des constitutionnels démocrates est une revendication populaire qui "répond à la volonté de l'opinion publique. Il a ajouté que la décision "est le résultat d'un consensus entre tous les membres du Conseil de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution". Il a fait remarquer que l'étape actuelle exige la rupture avec des pratiques de 23 ans de tyrannie et de despotisme. Il a précisé que la Haute instance va établir, au cours de la prochaine période, une liste des personnes qui seront interdits de candidature à l'Assemblée nationale constituante.