Le théâtre du 4e Art a accueilli, vendredi dernier, un public nombreux de jeunes et d'adolescents, venus spécialement à la découverte des 4 courts métrages tunisiens intitulés Dégage+ de Helmi Ayari, Faisons la justice de Farah Ben Jaballah, Zapata de Hassan Abdelghani et Infrastructure de Zied Lytaiem. Ayant pour thématique essentielle la révolution, ces courts métrages ont été réalisés par de jeunes réalisateurs tunisiens. Après un mot de présentation de la part de ces réalisateurs où ils ont présenté leurs films, le programme a commencé par la projection de Dégage +, un film documentaire qui dure dix minutes, inspiré de la révolution et d'un vécu collectif, où le maître d'œuvre nous rapporte des événements du 14 janvier. Ce film nous livre des témoignages des mères des martyrs qui ont perdu leurs enfants pendant la révolution. Ce documentaire, qui a été filmé et réalisé dans les rues de la capitale, notamment l'avenue Habib Bourguiba, la place de la Kasbah, contient également des bribes d'interventions de certains artistes. Des témoignages de Amel Mathloutthi, de ce qu'elle a vécu, de sa participation de près ou de loin à la révolution tunisienne, ainsi que des scènes de théâtre interprétées d'une façon très expressive par une jeune étudiante de l'Institut supérieur de beaux arts de Nabeul. Cela peut être interprété comme un message qui appelle les jeunes à l'implication et à la participation à la sauvegarde de la révolution. Quant au second documentaire Faisons la justice" de Farah Ben Jaballah, une jeune étudiante, il traite la problématique de la magistrature et de questions législatives. Pour ce faire, des spécialistes du domaine ainsi que d'autres citoyens se sont exprimés devant les caméra où ils ont revendiqué leurs droits pour atteindre leur principal objectif, à savoir soutenir la magistrature et réaliser son indépendance, l'égalité et l'équité. Ces films nous ont été présentés avec une vision artistique nouvelle, qui a su attirer le public présent. Au cours du troisième film intitulé Zapata, tant attendu par le public et qui parle d'un groupe de fans d'une équipe de foot, à savoir «l'Espérance sportive de Tunis» , et suite aux plusieurs coupures du son et de l'image pendant la projection, le jeune public n'a pas pu s'empêcher de montrer son insatisfaction. Cela a tourné aux cris, aux sifflets; le chaos s'est installé dans la salle, ce qui a engendré l'annulation de la projection du film. Une fin en queue de poisson. Dommage.