Insoutenable vaudeville au club du Bardo Il y avait double séance avant-hier à l'annexe de Radès pour les joueurs du Stade Tunisien. Et s'ils se sont entraînés le matin, ils se sont présentés l'après-midi pour signifier qu'ils ne s'entraîneront pas avant qu'on ne leur distribue au moins un salaire (février et mars demeurent impayés). Dimanche, après la victoire à Hammam-Sousse en déplacement, un dirigeant leur a promis de leur «distribuer quelque chose» le mercredi, ce qui n'a pas été fait. Hier matin, les joueurs ne se sont même pas présentés à la séance matinale à Radès. Bilel Yaken a même déclaré : «Certains joueurs n'ont même plus de quoi se déplacer : Ne parlons pas d'autres choses. La situation est intenable. Nous venons tout de même de récolter quatre points en deux rencontres et nous avons droit à davantage d'égards. Nous comprenons parfaitement la situation du club mais, à leur tour, les dirigeants doivent comprendre la nôtre». Nous avons, à notre tour, contacté Patrick Liewig. Le Français continue à se battre mais il manque de plus en plus d'arguments pour maîtriser la situation et convaincre ses joueurs à continuer à travailler et à s'armer de sérénité. C'est un Patrick Liewig très abattu qui nous a répondu au téléphone. «Les joueurs n'ont pas apprécié qu'on leur fasse une promesse le dimanche et qu'on ne la tienne pas le mercredi. Je me suis déplacé à l'annexe de Radès et il n'y avait personne. Tout à l'heure, je devrais rencontrer les cadres de l'équipe pour essayer de résoudre la énième situation. C'est très difficile de travailler dans cette situation. La bonne volonté ne suffit plus». Hier soir, une réunion du bureau directeur du Stade Tunisien, ou ce qu'il en reste, s'est tenue au Bardo afin de parer à cet énième problème urgent. Sur l'autre front, celui de l'assemblée générale extraordinaire et élective, celle-ci vient d'être tout simplement annulée et reportée à une date ultérieure non fixée, faute de candidats. Un club, une famille, un pays ont besoin de leurs enfants quand les temps sont à la difficulté. Abandonné par tous, ou presque, le Stade Tunisien ne sait plus à quel saint se vouer. Et si l'histoire du fameux Saint dont on a détruit le mausolée au Bardo était vraie?!