Le secteur oléicole en Tunisie, facteur principal pour l'accélération du développement économique et principale ressource de devises pour le pays, a connu une croissance importante jusqu'à mai 1994. Cette croissance est due principalement à une production importante d'olive, classant le pays au 3e rang mondial. Cependant, et malgré ce défi, l'Etat a décidé de privatiser le secteur, privatisation régie par le décret N° 1166 du 23/05/1994 pour attribuer un rôle primordial aux intervenants privés afin de contribuer davantage au développement du secteur et jouer un rôle primordial... Mais en parallèle avec cette privatisation, l'Etat ne s'est pas retiré et a continué d'y mettre sa main; opération menée sous la tutelle du ministère de l'Agriculture accompagné par l'Office national de l'huile sans prendre les mesures nécessaires pour soutenir davantage le secteur oléicole. Plus grave encore, l'Office national de l'huile ne s'est pas contenté de concurrencer les privés, seulement .il a aggravé la situation par la création dans le cadre d'une concurrence déloyale d'une nouvelle société dénommée ONH Export au capital de 750.000 dinars et groupant comme principaux actionnaires : - L'Office national de l'huile doté de la personnalité publique d'une part, - D'autre part, l'ex-président-directeur général dénommé Souilem Fehri - Sans oublier les directeurs généraux de cet établissement dénommés: - Moncef Hamdi - Fayçal Tlili - Imed Elamairi - Mohamed Faouzi Hmila - Ibrahim Glii (directeur régional de l'ONH à Sfax) - Imed Gothbani Cette initiative est d'autant plus grave que l'article 6 de la loi N° 78 de l'année 1985 du 05/08/1985 (régissant les statuts des agents des offices et établissements publics à caractère industriel et commercial et les sociétés dont l'Etat ou collectivités publiques locales détiennent le capital d'une manière directe et totale) stipule que : «Il est intérdit à tout agent d'exercer à titre professionnel une activité privée lucrative de quelque nature que ce soit, les conditions dans lesquelles il peut être dérogé à cette interdiction sont fixées par décret. Il est interdit à tout agent, quelle que soit sa position, d'avoir par lui-même ou par personne interposée, sous quelque dénomination que ce soit, dans une entreprise soumise au contrôle de son organisme employeur ou en relation avec son organisme employeur des intérêts de nature à compromettre son indépendance». Cette situation voulue et menée par l'ONH a entraîné tous les intervenants du secteur vers la faillite y compris l'ONH à l'exception de trois exportateurs privés bien connus et membres à la chambre syndicale nationale. Ces trois exportateurs n'ont pas appliqué la loi, et ont pratiqué des mesures frauduleuses afin de presser vers leurs propres intérêts sans penser aux autres ni à l'intérêt de la nation. Ainsi, se posent les questions suivantes : où sont le ministre de l'agriculture à l'époque, M. Haddad, l'ex-gouverneur de la BCT, M. Baccar, l'ex-ministre du commerce et des finances? Et nous voulons bien savoir pourquoi nous gardons le silence, alors que tous les responsables et les intervenants du secteur connaissent la réalité vécue par ce secteur et cachent les vérités? Quels sont les premiers responsables du sinistre de ce secteur? Et enfin quel rôle joué par le chargé général du contentieux de l'Etat? Tout en demandant à l'Etat d'intervenir d'urgence pour remédier à cette situation afin de sauver le secteur.