Les participantes au 13e Congrès de l'Union nationale de la femme tunisienne (Unft) ont mis en évidence le projet civilisationnel du Changement qui, ont-elles affirmé, est venu consacrer le principe de la continuité et enrichir les acquis de la femme, tout en faisant d'elle l'un des principaux acteurs dans la concrétisation de ses principes et la réalisation de ses nobles objectifs civilisationnels. Dans la motion générale qui est venue couronner, hier, les travaux du 13e Congrès de l'organisation féminine, tenu à Sousse, sur le thème «La femme tunisienne : ambition, perspectives et défis», les congressistes rendent un hommage particulièrement appuyé au Président Zine El Abidine Ben Ali pour son engagement résolu à donner corps à ce projet moderniste, partant de sa ferme conviction qu'il ne peut y avoir de progrès social, de stabilité familiale, de dignité humaine, ni de modernisation des institutions de la société et de l'Etat ou encore de la consécration de la démocratie sans une participation effective et équitable de la femme — la moitié de la société — dans tous les domaines et dans les différents secteurs d'activité. Ce document met l'accent sur la portée de ce congrès qui intervient à l'heure où la Tunisie a franchi des pas importants sur la voie de la consécration des valeurs de partenariat et d'égalité, et de la réalisation d'un développement intégral et durable. Les congressistes saluent, également, le Président Ben Ali pour son discours d'ouverture qui a été adopté par le congrès comme un document de référence pour ses travaux. Elles se félicitent, aussi, de la conjoncture favorable au cours de laquelle se tient ce congrès, dès lors qu'il intervient lors du mandat de la présidence tunisienne de l'Organisation de la femme arabe (OFA), en la personne de Mme Leïla Ben Ali, épouse du Président de la République. A cet égard, les participantes à ce congrès soulignent que, la grande dynamique apportée par la présidence tunisienne de l'OFA à cette organisation et les activités multiples et enrichissantes qu'elle a réalisées constituent, à plusieurs égards, un nouvel acquis qui vient s'ajouter à l'actif de la femme tunisienne et un témoignage éloquent du respect et de la considération que vouent les pays arabes à la Tunisie pour sa démarche réformatrice moderniste. Elles rendent hommage, dans le même contexte, à Mme Leïla Ben Ali pour ses initiatives humanistes, ses propositions constructives et ses efforts sincères visant à impulser l'action arabe commune et à contribuer à la promotion du statut de la femme arabe et au renforcement de son rôle dans les différents domaines. Symbole de l'authenticité, emblème de la modernité Dans ce document, les congressistes affirment que les militantes de l'Organisation féminine sont en droit d'être fières des pas importants franchis par la femme tunisienne, et des aptitudes et de la haute compétence dont elle a fait preuve. Elles se félicitent, également, de l'adhésion du peuple tunisien aux choix et orientations tracés par le Président Zine El Abidine Ben Ali au profit de la femme et de son attachement aux valeurs d'égalité et de partenariat. Cela, ajoute les congressistes, ne peut que réaffirmer l'enracinement et la poursuite de l'élan de réforme engagé par la Tunisie, «la Tunisie du Changement, souligne la motion, s'est engagée, depuis le 7 novembre, à faire prévaloir la voie de l'ijtihad. Il s'agit là de la Tunisie de la liberté et de la pensée éclairée qui, dès le début du 20e siècle, a appelé, forte en cela de ses pionniers réformateurs, à affranchir la femme des pensées rétrogrades et à la libérer de l'oppression». Il ressort, également, de la motion générale que la promotion de la femme tunisienne et la consécration de l'égalité, en tant que projet civilisationnel ambitieux, sont autant d'objectifs qui ne peuvent se réaliser sans le labeur, la persévérance et la rigueur. D'autre part, le document fait part de la prise de conscience de la femme tunisienne de l'acuité de l'étape actuelle et des défis qu'elle pose, ce qui commande à chaque membre de la société de faire preuve de sérieux et de responsabilité, afin de consacrer les valeurs de citoyenneté et de patriotisme, «l'objectif ultime étant de faire en sorte que la femme soit, à son tour, un rempart inexpugnable contre toutes les tentatives visant à mettre en cause les acquis de la Tunisie et les performances qu'elle a réalisées dans tous les domaines, deux décennies durant». Dans cette motion, les congressistes se félicitent de la place de choix qu'occupe la femme tunisienne dans le programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» qui lui a dédié tout un volet dont l'intitulé est riche en significations : «La femme tunisienne, symbole de l'authenticité et emblème de la modernité: la famille fondement de la cohésion sociale». Elles font part, également, de la fierté des militantes de l'Union nationale de la femme tunisienne, de l'attachement de l'Homme du Changement aux choix civilisationnels de la Tunisie et son engagement résolu à enrichir le dispositif législatif et les programmes et les mécanismes ayant doté la femme de la plénitude de ses droits et en a fait un partenaire à part entière de l'homme dans les différents secteurs de développement et dans toutes les sphères économique, sociale et politique. D'autre part, les congressistes font état de l'adoption par toutes les militantes de l'Unft et de ses affiliés du programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» comme un document de référence pour le prochain quinquennat et de leur engagement à en faire un fort stimulant pour mobiliser les bonnes volontés afin de contribuer à la réalisation de ses objectifs ambitieux. Sur un autre plan, elles se félicitent de l'adoption par l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies de l'initiative du Président Ben Ali en faveur de la proclamation de l'année 2010, année internationale de la jeunesse, mettant l'accent sur la ferme détermination à dynamiser davantage le rôle des structures de l'organisation féminine aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur, afin d'associer davantage les jeunes aux questions qui engagent la nation et de favoriser leur participation à la réussite des manifestations liées à l'année internationale de la jeunesse. Renforcer la cohésion au sein de la famille Les congressistes saluent les orientations d'avant-garde visant à enrichir les relations de dialogue, de concorde et de solidarité entre l'ensemble des composantes de la société tout en veillant à conforter les attributs de démocratie, de pluralisme et des droits de l'Homme dans le pays. Dans son document final, le congrès de Sousse se félicite de la décision du Président Ben Ali d'intégrer l'approche genre social dans l'ensemble des politiques et des programmes à caractère social affirmant que cette orientation est de nature à consacrer davantage le principe de l'égalité des chances, entre hommes et femmes, et à conforter les valeurs de l'égalité et du partenariat. En signe d'adhésion à la stratégie arabe commune, ordonnée par la présidente de l'OFA, le 8 mars 2010, pour lutter contre toute forme de violence à l'égard des femmes, les congressistes rendent hommage aux efforts de l'organisation féminine dans la lutte contre la violence au sein de la famille, particulièrement la violence à l'égard de la femme et la violence dans le milieu scolaire. En considération de la place privilégiée accordée à la famille, à l'enfance et aux personnes âgées dans le programme présidentiel "Ensemble, relevons les défis", le congrès recommande de consolider la cohésion et la communication au sein de la famille et d'œuvrer en vue de consacrer la paix sociale à travers l'adoption d'une stratégie médiatique et de communication basée sur la diffusion d'une culture bannissant la violence au sein de la famille et dans la société, et ce, dans le cadre d'une stratégie nationale de prévention des comportements violents au sein de la famille. Les congressistes saluent le rôle de l'organisation féminine dans la préservation de l'identité nationale et dans la lutte contre les courants extrémistes et rétrogrades. Elles soulignent, à cet égard, la mise en œuvre, depuis le 12e congrès, d'un plan minutieux pour lutter contre le phénomène de l'extrémisme et du repli sur soi mobilisant l'ensemble des structures et des militantes de l'Unft. Ce plan, précisent les congressistes, est fondé sur la diffusion d'une culture de la modération et du juste milieu à différents niveaux afin que la femme tunisienne continue d'assurer son rôle exemplaire dans la transmission de ces nobles valeurs au sein de la famille. Partenariat et respect mutuel Dans la motion générale, les congressistes expriment leur fierté du rôle assumé par la femme dans le processus de développement à différents niveaux, soulignant l'importance des mécanismes mis en place dans le domaine de l'emploi et du financement des PME qui ont permis de renforcer la présence de la femme dans le domaine économique et de l'inciter à s'orienter vers le travail indépendant et l'initiative privée. Au chapitre des recommandations et des propositions, les participantes appellent à donner à la mère la possibilité de gérer les affaires de ses enfants sur un pied d'égalité avec le père, et ce, conformément avec l'évolution de la législation tunisienne, particulièrement en ce qui concerne le Code du statut personnel qui affirme le principe de la coopération entre époux et d'une relation fondée sur le principe du partenariat et du respect mutuel au sein de la famille. Elles recommandent également la révision du montant de la majoration pour salaire unique et de la verser au profit du conjoint, homme ou femme, qui ne travaille pas, sans pour autant qu'elle soit liée au fait d'avoir ou non des enfants. Les congressistes appellent également à instituer le droit de la femme exerçant dans le secteur public et privé d'étendre la couverture sociale dont elle bénéficie à ses enfants afin qu'ils ne soient pas privés des allocations familiales du fait que leur père ait épuisé son droit à ces allocations au profit de ses enfants nés d'un premier mariage. A l'écoute de la famille émigrée D'autre part, le congrès recommande d'appuyer l'initiative prise, en 2005, par l'Union en vue de favoriser l'encadrement de la femme et de la famille émigrées. Il s'agit, précise-t-il, de mettre en place un plan d'action destiné à actualiser le réseau des sections de l'Unft et à créer de nouvelles sections dans les pays d'accueil. Ces sections auront pour mission d'être à l'écoute des préoccupations et aspirations de la famille émigrée, de manière à permettre à l'Unft de devenir un lien de rapprochement entre la Tunisie et les sociétés d'accueil. Sur un autre plan, les congressistes rendent un vibrant hommage au Président Zine El Abidine Ben Ali pour ses efforts visant à poursuivre la construction de l'édifice maghrébin, à favoriser l'ouverture de la Tunisie sur son environnement extérieur et à renforcer son rayonnement à l'échelle internationale. D'autre part, ils saluent la position de principe du Chef de l'Etat de soutien à la cause palestinienne qu'il considère comme sa cause personnelle, réaffirmant l'appui constant de la femme tunisienne à la femme palestinienne dans sa lutte pour l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec pour capitale Al-Qods. La motion générale appelle les militantes de l'Unft à ne ménager aucun effort pour que l'organisation demeure un acquis pour toutes les femmes tunisiennes et constamment à l'écoute de leurs préoccupations et aspirations, précisant que l'Union nationale de la femme tunisienne restera toujours un partenaire essentiel dans le processus de développement de la femme et l'une des principales institutions qui œuvrent à rehausser le prestige de la patrie et à relever les défis futurs. En conclusion, les congressistes réaffirment, dans ce document final, leur attachement au Président Zine El Abidine Ben Ali, en tant que guide de la marche réussie de la Tunisie sur la voie du progrès, de la modernité et de l'invulnérabilité, soulignant leur engagement à redoubler d'effort afin de relever tous les défis «pour que la Tunisie demeure à jamais un pays où il fait bon vivre, une oasis de paix et de sécurité et un pôle de rayonnement civilisationnel».