C'est dans le cadre de l'initiative euroméditerranéenne de dépollution de la Méditerranée «Horizon 2020» – au sein de la composante "Renforcement des capacités" , qu'une quarantaine de gestionnaires des eaux usées et décideurs tunisiens ont participé à une formation organisée, les 18, 19 et 20 mai, au Centre international des technologies de l'environnement de Tunis, par l'Institut Unesco-IHE pour l'éducation relative à l'eau avec l'appui de l'Association des services publics de l'eau des pays arabes (Arab Countries Water Utilities Association-Acwua), autour du thème «Traitement et réutilisation des eaux usées». Ce séminaire de formation, qui a réuni des acteurs travaillant dans les ministères, agences, services de l'eau et autorités locales concernées, ainsi que du personnel universitaire dans les secteurs liés à la gestion des eaux usées, provenant de l'ensemble du pays, s'insère dans un cycle plus large de formation sur le même thème qui concerne les pays voisins, à savoir l'Algérie et le Maroc. Il avait aussi pour objectif de fournir une réponse aux besoins de renforcement des capacités institutionnelles en matière de réutilisation des eaux usées épurées. Lors de la cérémonie d'ouverture du séminaire, M. Massimo Mina, chef de la section développement durable et secteurs sociaux de la Délégation de l'Union européenne en Tunisie, a déclaré : «Le thème du traitement et de la réutilisation des eaux usées que vous traiterez pendant les trois jours du séminaire de formation est un thème qui présente, certes, des opportunités importantes dans un contexte de raréfaction des ressources en eau à l'échelle régionale, mais aussi des défis qu'il faut discuter, défis présents tant au niveau institutionnel que social et économique». De son côté, M. Khalil Atia, président-directeur général de l'Office national de l'assainissement, a insisté sur le fait que «la Tunisie sera confrontée à un bilan hydrique défavorable d'ici 2030. Pour cette raison, la réutilisation des eaux usées traitées est une des questions principales pour la politique environnementale du pays. Cette formation nous donne une opportunité utile non seulement en faveur du renforcement des capacités, mais également elle permet de formuler des propositions pratiques qui pourront ensuite être développées par les professionnels de secteurs ici présents (ministères de l'Agriculture et de l'Environnement, de la Santé, services d'assainissement, ONG, universités, secteur privé, etc.)». Enfin, il reste à signaler que le séminaire de formation a intégré une formation pratique à travers l'usage d'un logiciel avancé permettant de modéliser les options d'intervention en matière de traitement des eaux usées. Quant aux sessions de formation et aux échanges entre les participants, ils ont réussi à cristalliser l'intérêt des acteurs présents dans des domaines tels que l'approche intégrée de la consommation d'eau potable, le traitement des eaux usées et les nouvelles technologies et méthodes d'intervention pertinentes dans le secteur.