• Sit-in devant le siège du Tribunalde première instance de Sfax Ils sont venus nombreux pour exprimer leur solidarité avec un collègue qu'ils considèrent innocent. Eux ce sont les cadres, personnel et ouvriers de la municipalité de Sfax qui se sont rassemblés devant le siège du tribunal de première instance de Sfax en signe de solidarité avec leur collègue Yassine Sallemi, secrétaire général de la municipalité de Sfax. Le premier juge d'instruction du Tribunal de première instance de Sfax avait émis, avant-hier, un mandat de dépôt à l'encontre de l'ancien secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur, Mongi Chouchane, l'ancien gouverneur de Sfax, Mohamed Ben Salem, le secrétaire général de la municipalité de Sfax, Yassine Sallemi et l'investisseur privé, Mourad Madhi, apprend le correspondant de l'agence TAP à Sfax.Ces personnes ont été placées en détention dans le cadre de l'instruction au sujet de l'affaire dite de "zones bleues". Cette affaire de corruption qui avait suscité un tollé dans la ville de Sfax est relative à un contrat de concession aux fins d'exploiter le stationnement des véhicules dans les artères de la ville au profit d'un particulier. Ce dernier n'est qu'un proche des Trabelsi. Les organisateurs du sit-in devant le Tribunal de première instance de Sfax considèrent le secrétaire général de la municipalité de Sfax, Yassine Sallemi, un bouc émissaire dans une grande affaire de corruption qui a coûté des milliards à la municipalité de Sfax. Ainsi, ils revendiquent l'acquittement de leur collègue connu pour son intégrité, sa compétence et son savoir-faire. " Est-ce le couronnement d'une carrière de 33 ans d'exercice au profit des collectivités locales?", se demande un employé de la municipalité de Sfax. Ajoutant : " Ce fonctionnaire n'avait pas le pouvoir de prendre des décisions, il ne faisait qu'exécuter les ordres du gouverneur et du secrétaire d'Etat au ministère de l'Intérieur ". Un autre collègue du secrétaire général de la municipalité de Sfax a exprimé sa totale confiance en la justice tunisienne, notamment après la révolution du 14 janvier. Il a, en revanche, appelé à mieux étudier le cas de son collègue pour lui rendre justice.