Des tirs à la mitrailleuse étaient entendus mardi dans la ville de Rastan, près de Homs, dans le centre de la Syrie, où l'armée poursuivait ses opérations pour la troisième journée consécutive, a affirmé un militant des droits de l'Homme. "Des tirs à la mitrailleuse sont entendus à Rastan. Des opérations de ratissage se poursuivent dans cette ville" située au nord de Homs, a indiqué le militant. En outre, "des explosions ont été entendues ce matin à Rastan",a-t-il ajouté. "Rastan est entièrement isolée et un grand nombre de personnes ont été blessées dans cette ville", a précisé ce militant qui affirme que "les chars de l'armée entourent Rastan et que des transports de troupes blindés sont postés à l'intérieur de cette ville". Par ailleurs, des habitants ont attaqué un commissariat de police de la ville et saisi des armes après la mort dimanche d'une fillette et de dix autres civils dans la région de Homs, a indiqué ce militant. A Talbisseh, "des dizaines de blessés se trouvent dans des terrains agricoles dans le nord de cette ville, mais les équipes médicales ne peuvent pas les secourir en raison des opérations militaires qui se poursuivent dans cette région", a ajouté le militant. Dans la ville de Homs, des manifestants ont incendié lundi soir un véhicule des services de sécurité, indignés par la répression à Rastan et à Talbisseh, a-t-il ajouté. Des manifestations nocturnes ont eu lieu en outre dans des quartiers de Homs. Depuis dimanche à l'aube, des dizaines de chars encerclent Rastan et Talbisseh ainsi que le village de Teir Maaleh, pour mater la contestation dans les environs de Homs, troisième ville du pays à 160 km au nord de Damas. Par ailleurs, dans la nuit et à l'aube, "les forces de sécurité ont investi et procédé à des opérations de ratissage à Hirak", une ville de la région de Deraa, bastion de la contestation contre le régime du président Bachar al-Assad, a indiqué le militant. Le pouvoir a envoyé ces dernières semaines l'armée dans différentes villes, notamment à Tall Kalakh (150 km au nord-ouest de Damas), Homs (centre), Banias (nord-ouest) et Deraa (sud), foyers de la révolte. Selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1.100 civils ont été tués et au moins 10.000 personnes ont été interpellées dans le pays depuis le début du mouvement de contestation le 15 mars.