Korbous. Amorcez l'escalade juste à la sortie de Aïn Oktor et bientôt Korbous vous apparaîtra, accrochée à la colline, partant à l'assaut des sommets environnants. De rudes morsures de forêt au cœur même de la cité, des rues cramponnées à la montagne, au milieu de la forêt et des jardins dévalant vers les eaux transparentes du port, des maisons basses accrochées aux flancs du massif qui s'épaulent les unes aux autres comme pour mieux résister aux tempêtes et repousser les conquêtes Korbous, station balnéaire réputée pour son climat, renommée pour ses qualités toniques et vivifiantes, pour sa parfaite salubrité et dont la forme d'exposition l'a mise à l'abri des atteintes trop rudes et du sirocco, offrait depuis la nuit des temps à ses visiteurs un magnifique lieu d'hivernage et un superbe endroit de villégiature. On n'y vient pas uniquement pour les cures, mais aussi pour les baignades et la plongée sous-marine. Ce village noyé dans la futaie des châtaigniers et leurs inextricables maquis où l'œuvre des hommes, encerclée par celle de la nature, perd bien vite ses frontières pour se fondre dans l'harmonie du paysage et qu'une fois visité, on quitte avec des souvenirs d'amour et l'irrésistible envie d'y revenir, n'est au grand dam de tous plus accessible aux Tunisiens. Et pour cause, la route qui mène à cette station aux sept sources (Aïn Arraka ; Aïn El Fakroun ; Aïn El Atrous ; Aïn Kanassira ; Aïn Chfa ; Aïn Oktor ; Aïn Sbya) n'est pas utilisable parce qu'elle est coupée. Cette route qui constitue une infrastructure importante parce qu'elle permet d'accéder à cette station très prisée par les Tunisiens affluant de toutes les régions du pays devait être refaite depuis le mois de mars 2011 par le biais d'une enveloppe de quelques millions de dinars allouée par la Banque africaine de développement (BAD). Les travaux n'ayant pas été entamés jusqu'à ce jour, on ne sait pas pour quelles raisons, les hôtels, restaurants, cafés et autres commerces sont pénalisés et pas seulement en terme de chiffres d'affaires mais également sur le plan social car les salariés de ces commerces se sont trouvés au chômage. La réfection de la route entraînera une reprise des activités et réactivera le circuit économique de cette région qui, rappelons-le, est un des plus beaux paysages de la Tunisie. Alors pour quand le début des travaux ?