• 90% des auteurs des braquages arrêtés depuis le déclenchement de la révolution • Démarrage de l'opération recrutement au sein des écoles des officiers et des caporaux «Essentiellement politique, la visite que vient d'effectuer le Premier ministre du gouvernement transitoire au Qatar, aux Emirates Arabes Unis et au Koweït a permis, dans une large mesure, à la diplomatie tunisienne de rééquilibrer les rapports de notre pays avec la région du Golfe, principalement avec ces trois pays qui ont été les premiers pays arabes à avoir exprimé leur soutien à la révolution du 14 janvier 2011 et leur disposition à appuyer l'effort national en matière de transition démocratique». Moez Sinaoui, chef du département information et communication au Première ministère, a, ainsi, commenté, hier, lors du point de presse hebdomadaire, au Premier ministère, les résultats qui ont couronné le périple du Premier ministre et de la délégation l'accompagnant dans ces trois pays du Golfe. «Aussi bien au Qatar, aux Emirats qu'au Koweït, les entretiens de Béji Caïd Essebsi se sont déroulés sous le signe de la franchise, de la restauration de la confiance ébranlée au cours des dernières années et de la volonté commune d'ouvrir une nouvelle page dans les relations de coopération bilatérale avec ces trois importants pays du Golfe», souligne encore M. Sinaoui. «Notre visite n'a pas été une visite de demande de soutien matériel. Ce sont en réalité les responsables qataris, émiratis et koweïtiens qui nous priaient de leur expliquer comment ils pourraient nous venir en aide, en nous signalant qu'ils sont disposés à investir en Tunisie, à établir des partenariats avec des hommes d'affaires tunisiens. L'essentiel est que la Tunisie identifie les projets qu'elle veut voir financés et les domaines où elle demande à être soutenue», a-t-il ajouté. A propos de l'extradition de Sakhr El Materi établi au Qatar et de la restitution des avoirs tunisiens qui y sont placés, il s'est contenté de relever qu'il «y a des procédures judiciaires en cours dont il faut attendre les résultats». Quant à M. Hichem Meddeb, chargé de mission auprès du ministre de l'Intérieur, il a fourni des informations sur les incidents intervenus, dimanche dernier, à la Cité Ettadhamen, à la suite de la tentative de certains habitants d'empêcher la tenue d'un meeting du Parti ouvrier communiste tunisien (Poct) «non autorisé contrairement à ce que prétend son porte-parole Hamma Hammami». Et pourtant, les unités de la Garde nationale sont intervenues et ont réussi à mettre fin aux échauffourées sans enregistrer aucun incident ne blessure. M. Meddeb est revenu aux actes de violence commis, dernièrement, au cinéma «Afric'art» pour annoncer qu'une sanction administrative a été décidée à l'encontre du responsable des forces d'intervention qui n'a pas pris à temps la décision de s'opposer aux assaillants de la salle en question. Il n'a pas manqué d'insister sur le fait que la sécurité est une responsabilité collective, que tout un chacun se doit d'accomplir, annonçant que les forces de sécurité ont réussi à arrêter 90% des auteurs des braquages commis depuis le déclenchement de la révolution. Troisième et dernier intervenant, le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, représentant du ministère de la Défense nationale, a annoncé le démarrage, via le site web, de l'opération de recrutement de 35 médecins, de 30 ingénieurs et de 36 techniciens supérieurs. «Les recrutements au sein des écoles des sous-officiers et des caporaux ont également démarré», a-t-il ajouté. Volet situation sur les frontières tuniso-libyennes, il a indiqué que la journée du mercredi 6 juillet a enregistré l'entrée sur le sol tunisien de 7.150 réfugiés dont 6.000 Libyens et que la situation sécuritaire est stable et sous contrôle total. A propos des actes de violence à Sidi Bouzid et à Hydra, il a précisé que les forces armées ont contribué à l'arrestation des agitateurs et au retour au calme. Selon Hamma Hammami : «Le meeting d'Ettadhamen était autorisé» M. Hamma Hammami, président du Parti communiste ouvrier tunisien (Pcot), a affirmé, hier, que le meeting organisé par le parti dimanche à la Cité Ettadhamen "était autorisé et s'est tenu dans le respect de la loi". "Nous diposons d'un récipissé délivré par le poste de la Garde nationale de la Cité Ettadhamen", a déclaré M. Hammami à l'Agence TAP dans une communication téléphonique. Cette déclaration de M. Hammami vient en réaction à l'affirmation du responsable du ministère de l'Intérieur qui avait affirmé, lors de la rencontre périodique avec la presse, que le meeting du Pcot à Ettadhamen a été organisé "en violation de la loi n°4 de l'année 1969 réglementant les réunions publiques qui soumet tout groupe ou structure qui prévoit d'organiser une réunion publique à l'obligation de présenter une demande aux autorités sécuritaires trois jours au minimum à l'avance".