Transféré à Auxerre pour la somme de deux millions d'euros, Issam Jemaâ n'avait pas programmé son départ. L'international tunisien s'était même investi depuis la fin mai dans le challenge de la remontée en Ligue 1. Didier Roudet, secrétaire général du club en charge des transferts, raconte la manière dont l'attaquant a vécu ses dernières heures au RC Lens : «Même si au final, il est satisfait de rejoindre Auxerre, Issam ne voulait pas quitter le RC Lens. S'il est parti, c'est bien parce qu'Auxerre a bâti un super- projet d'avenir qui a su le convaincre. Si un autre club que les Bourguignons s'était manifesté, il n'y serait pas allé ! Dans sa tête, il restait à Lens en Ligue 2. Durant toute l'intersaison, il n'a cessé d'appeler pour se renseigner sur le recrutement, la nomination du nouveau staff… Il avait même accepté de fortement diminuer son salaire, car il se trouvait honteux face à la situation de l'an dernier. Je trouve qu'il est important de souligner ce genre de comportement. Imaginez même qu'avant de se rendre à Auxerre, il souhaitait à tout prix rencontrer Gervais Martel pour s'excuser des résultats de 2010-2011 et de son transfert. » "Question de confiance..." Questionné sur l'avenir immédiat de la sélection tunisienne dans l'optique des éliminatoires de la CAN 2012, Jemâa semble y croire jusqu'au bout: "On est deuxième de notre poule et il reste deux matchs. Il faut absolument battre le Malawi à l'extérieur lors du dernier match. Ce sera un match difficile pour les deux équipes. Celui qui gagnera passera. Avec la Tunisie, je joue avec beaucoup de confiance et de bons joueurs sont à mes côtés. C'est quand même une équipe nationale composée des meilleurs joueurs. Ce sont des joueurs qui me donnent de très bons ballons pour marquer. L'an dernier avec Lens, il y a eu un manque de confiance dans le groupe et c'est pour cela que je n'ai pas pu marquer beaucoup de buts. C'est une question de confiance, c'est tout..."