Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a assuré dimanche que la prochaine révision de la Constitution en Algérie prendra en compte toutes les contributions recueillies lors des consultations politiques qu'il a ordonné pour réformer le pays. "La large consultation que nous avons récemment décidée a permis de connaître l'avis de la classe politique, des personnalités nationales et de la société civile. Cette démarche demeure ouverte à toute partie qui voudrait encore y apporter sa contribution", a affirmé M. Bouteflika lors d'une réunion du Conseil des ministres. "Les contributions et vues recueillies seront prises en considération dans l'élaboration de tous les projets de textes, y compris celui relatif à la révision de la Constitution, en ayant à l'esprit les principes, les constantes et les intérêts de la nation", a assuré le chef de l'Etat. "En ultime étape, le peuple souverain aura à se prononcer sur la consolidation de l'Etat de droit et de la démocratie dont il est la source (...)", a-t-il ajouté. M. Bouteflika a en outre réaffirmé sa détermination à mener à bien les réformes législatives et la révision constitutionnelle pour consolider l'Etat de droit. Cette consolidation doit être fondée sur "une séparation bien comprise des pouvoirs, une garantie confortée des droits et des libertés individuels et collectifs, le renforcement du pluralisme démocratique et un dispositif électoral offrant des garanties plus fortes de transparence et d'impartialité", a-t-il expliqué. Du 21 mai au 21 juin, le président du Sénat Abdelkader Bensalah, assisté de deux conseillers présidentiels, a mené des consultations auprès de partis et de personnalités. Le 15 avril, le chef de l'Etat avait annoncé des réformes en réponse à une vague de protestations sociales et politiques qui secouaient l'Algérie dans la foulée des révoltes arabes. M. Bouteflika dont présenter la version finale de ses propositions de réforme au gouvernement qui élaborera des projets de loi à soumettre à l'Assemblée nationale en septembre.