• Les résultats des deux sessions conformes aux prévisions du ministère Les résultats publiés par le ministère de l'Education sont parfaitement conformes aux projections officielles. En effet, ce même ministère avait affirmé depuis plusieurs mois que le nombre des candidats serait autour de 130.000 et que le nombre des bacheliers atteindrait 80.000. A quelques chiffres près, ces estimations ont été respectées. On a, justement, enregistré plus de 126.000 candidats et on a déclaré 79.425 admis. Le taux final de réussite est de près de 64 % (63.9%) c'est déjà 10 points de plus sur les résultats de la session principale. On note, également, une légère hausse par rapport au taux final de 2010 (62.45%). Même si on n'a pas pu flirter avec les 70 % comme nous l'avions espéré (voir La Presse du 26 juin 2011), cette édition du Bac restera dans les annales comme un défi que toute la Tunisie a pu relever grâce à la détermination de tous. Somme toute ces chiffres reflètent plus ou moins le niveau des élèves dans cette année particulière et ne sont pas, du tout, une surprise. Même si tout le monde s'attendait à un record. Peut-on parler de déception chez les recalés des deux tours ? Certains font circuler sur les réseaux sociaux l'idée d'une autre session spéciale devant donner une chance supplémentaire aux quelque 45.000 élèves recalés. L'argument qu'ils donnent c'est que c'est une année particulière et que de nombreux élèves étaient à la fois au four et au moulin. Autrement dit ils avaient participé activement aux évènements de la fin 2010 et début 2011. Ils avaient aussi joué un grand rôle dans le maintien de la sécurité dans les comités de protection de leurs quartiers. Tout cela à côté de leurs études. Certes il y a une logique dans ce raisonnement. Peut-être que les responsables ou les pédagogues partagent le même avis. Peut-être, aussi, que d'autres penseraient qu'une telle mesure ne peut que contribuer à discréditer le niveau du diplôme à l'échelle internationale. Dans tous les cas, il est nécessaire, à notre sens, de savoir raison garder.