Le sprint prévisible qui a conclu la 15e étape à Montpellier a été dominé par l'inévitable Mark Cavendish. «Nous allons demander à ce qu'une caméra le suive», se plaignait l'Espagnol Jose Joaquin Rojas cette semaine en désignant un Mark Cavendish accusé de monter les cols pyrénéens accroché à la voiture de son équipe. Le sprinteur britannique n'a pas attendu longtemps avant de se retrouver sous les feux des projecteurs : au terme d'un sprint parfaitement organisé par l'équipe HTC-Highroad, il a remporté sans contestation possible la 15e étape du Tour de France, sa quatrième depuis le départ de Vendée, la dix-neuvième de sa carrière. Samedi au Plateau de Beille, il avait roulé les derniers kilomètres dans le sillage de Bernhard Eisel et Mark Renshaw. La formation américaine n'a par la suite pas varié sa formule : après une première accélération de l'Autrichien aux 500 mètres, le sprinteur de l'île de Man a jailli de la roue de l'Australien aux 200 m pour contenir les accélérations de Tyler Farrar (2e), Alessandro Petacchi (3e) et Daniel Oss (4e). La fatigue de Voeckler L'avancée implacable du peloton dirigée pendant la majeure partie de l'étape par les maillots blancs de HTC-Highroad n'a été troublée par aucun élément perturbateur : partie dès les premiers kilomètres, l'échappée de cinq hommes (Dumoulin, Delaplace, Delage, Terpstra et Ignatiev) est toujours restée à portée du coup de pédale du gros de la troupe, malgré le baroud de Niki Terpstra qui a tenu tête jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée. Au moment de la jonction, une attaque en puncheur de Philippe Gilbert n'a même pas troublé les équipiers de HTC. Le vainqueur du jour conforte son avance au classement par points et se rapproche de son premier Maillot Vert à Paris. Bien calé dans le peloton, Thomas Voeckler s'est offert une nouvelle journée avec le Maillot jaune. «J'étais content que ce ne soit pas une étape de montagne. Le réveil a été difficile, je n'étais pas dans une bonne journée. J'ai essayé de ne pas le montrer», a commenté le leader d'Europcar, pas mécontent que les risques de bordure nés des rafales de vent n'aient pas tourmenté le peloton. «J'ai une petite saturation de tout ce qu'implique le Maillot», avait déjà dit Voeckler au départ. La deuxième journée de repos dans la Drôme l'a épargné des efforts sur le vélo. Mais pas des nombreuses sollicitations du public et des médias.