L'Espérance s'en est sortie à bon compte face à une décevante Etoile Stade de Radès. Temps frais. Pelouse en mauvais état. Public présent. EST bat ESS par 1-0. But marqué par Darragi (42'). Arbitrage de M. Saïd Kordi. ESS : Mathlouthi, Jabnoun, Béjaoui, Diatta, Felhi, Meïté, Danilo, Chadly (Ghoul), Chehoudi (Jaziri), Dos Santos. Akaïchi. EST : Ben Chérifia, Derbali, Chammam, Hichri, Bachtobji (Ben Amor), Traoui, Korbi, Msakni (Mouelhi), Bouazzi (Ayari), Afful, Darragi. But : 42' : Afful réussit à s'infiltrer sur le couloir droit et sert Derbali. Ce dernier prolonge sur Darragi qui n'a aucune peine à pousser la balle dans les filets. Expulsion : Dos Santos est expulsé à la 15' pour avoir craché sur Korbi. Avertissements : Méïté, Danilo, Chedly, Balbouli (ESS) et Msakni, Chammam, Hichri et Traoui (EST). Occasions : 18' : Derbali centre à la perfection. Traoui seul face à Mathlouthi rate l'aubaine d'ouvrir le score. 56' : Bien servi par Darragi, Bouazzi se fait anticiper par un défenseur étoilé au moment de conclure. 63' : Akaïchi se défait de Hichri et tire en force. La balle flirte avec la transversale et sort. 70' : Afful expédie un boulet de canon que Mathlouthi repousse difficilement. 71' : Bouazzi tire à côté et rate le K.O au lieu de servir Msakni démarqué. 85' : Suite à un coup franc de Jaziri, Felhi place une tête que Ben Cherifia capte avec brio sur sa ligne de but. 90'+1 : Ayari seul devant les buts tire sur le portier. Meilleur joueur : L'Etoilé Ahmed Akaïchi s'est bien battu sur le front de l'attaque. Il a mené la vie dure à la défense espérantiste et à Hichri en particulier. Mais Akaïchi n'est pas heureux puisqu'il n'a pas trouvé le chemin des filets. L'arbitre : Pour sa première finale, Saïd Kordi a été juste moyen. Il a usé des cartons jaunes. Il a également manqué d'autorité. L'arbitre est ensuite tombé dans la compensation. Curiosité : Nous pensions que les mentalités des supporters allaient changer après le 14 janvier. Il n'en fut rien puisque l'hymne national n'a pas été respecté par des énergumènes des deux camps. Le match : Une finale de coupe se gagne et ne se dispute pas. L'Espérance l'a compris, pas l'Etoile. On gagne généralement un match avec la tête. Hier, les «Sang et Or» étaient mentalement mieux préparés. Encore une fois, l'Etoile est retombée dans ses vieux péchés. Le syndrome de l'Espérance s'est de nouveau réveillé dans le camp sahélien. Et au mauvais moment. Pourtant l'Espérance d'hier n'était pas un foudre de guerre. Elle a abordé la finale avec des moyens offensifs limités. Le coach espérantiste était obligé d'aligner Msakni en pointe. L'Espérance manquait de poids devant, mais elle était mieux organisée. L'Etoile n'a pas su profiter de l'occasion. Les Etoilés avaient les nerfs à fleur de peau. Santos fait faux bond Le tournant du match s'est situé à la 15' lorsque Dos Santos a répondu au tacle de Korbi par un geste (crachat) inadmissible de la part d'un professionnel. L'Espérance gérait le jeu à sa guise, mais ne dominait pas vraiment. Le but de Darragi a ouvert la voie du titre aux «Sang et Or». L'Etoile à dix a pesé de tout son poids sur la défense espérantiste, Akaïchi principalement. Les Sahéliens auraient mérité d'égaliser, mais Ben Chérifia n'était pas du même avis. La finale n'a certes pas été belle, mais il fallait un vainqueur et ce fut l'Espérance. L'Etoile ne doit s'en vouloir qu'à elle même puisque les nerfs ont vite craqué. Et dans une finale de coupe, cela ne pardonne pas. La leçon est à retenir. Note : 5/10