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"Que Dieu brûle le coeur" de Moubarak, lance le père d'une victime
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 08 - 2011

Le bras en écharpe, la tête entourée d'un bandage, Mohammed Morsi pleure encore son fils, tué pendant la révolte qui a renversé Hosni Moubarak. "Que Dieu lui brûle le coeur", souffle-t-il, en regardant vers le box des accusés où l'ex-président comparaît sur une civière.
Quelques minutes plus tard, un représentant du Parquet général égrène les noms d'hommes qui, comme le fils de M. Morsi, sont morts pendant le soulèvement populaire sans précédent qui a emporté un régime autoritaire long de 30 ans.
Le président du tribunal, Ahmed Refaat, demande ensuite à l'ex-président ce qu'il a à dire à propos des accusations de meurtres et de corruption qui lui sont adressées.
M. Moubarak, couché sur une civière, en partie caché par ses deux fils qui ont tenu à se relayer à son chevet tout au long de l'audience, répond alors: "Toutes ces accusations, je les nie complètement".
Jusqu'à son arrivée à l'académie de police, en banlieue du Caire, qui a un jour porté son nom, rares étaient ceux qui croyaient qu'il allait vraiment être présent dans le box.
Mais celui qui pendant des décennies a dirigé l'Egypte d'une main de fer était bel et bien là, faible mais les cheveux toujours teints d'un noir de jais à 83 ans, semblant bouillir en silence pendant la prise de parole des avocats.
"Dieu donne la souveraineté à qui il veut, et enlève la souveraineté à qui il veut. Dieu glorifie qui il veut, et humilie qui il veut", a lancé l'un des avocats des familles des victimes, citant le Coran.
Voir l'ancien président dans une cage était impensable il y a seulement six mois. Le procès a passionné le pays, et les rues habituellement bondées du Caire étaient anormalement calmes pendant l'audience.
Devant l'académie de police, des centaines de personnes dont des familles des victimes suivaient le procès sur un écran géant.
Mais les avis différaient. L'ami d'un homme blessé pendant la révolte a dit être triste pour l'ancien président. "Je ressens de la compassion. C'est insultant pour quelqu'un comme le président", a affirmé Zurin Fadel.
Alaa et Gamal Moubarak ont essayé d'épargner à leur père d'être filmé de trop près par la caméra retransmettant le procès en direct pour plus de 80 millions d'Egyptiens, habitués à le voir dans des circonstances plus flatteuses ou en compagnie de dirigeants lors de conférences internationales.
Les arrangements sécuritaires semblaient eux aussi tenter de l'abriter au maximum.
La cage, installée pour l'occasion dans l'amphithéâtre de l'académie de police, qu'il a partagée avec ses deux fils, l'ex-ministre de l'Intérieur et six hauts responsables de la police, était entourée par des policiers en civil et les bancs la jouxtant étaient occupés par des conscrits fatigués.
"C'est le but", a répondu un haut responsable de la police à des journalistes se plaignant de ne pas pouvoir voir les accusés.
Mais le procès fut étonnamment transparent, le juge écoutant patiemment les requêtes des avocats durant quatre heures.
M. Morsi, blessé lundi lorsque police et armée ont dispersé une manifestation de militants et de familles des victimes, a dit être satisfait de l'ouverture du procès, mais a affirmé que le verdict était tout ce qui comptait.
"Les gens qui ont tué nos enfants doivent être emprisonnés. Ils doivent être exécutés", a-t-il déclaré.


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