La société des transports de Tunis (TRANSTU) n'est habilitée à satisfaire aucune revendication financière des agents de la société en dehors des négociations sociales, a indiqué M.Mohamed Chamli, directeur de la communication de la TRANSTU. L'augmentation des salaires en dehors des négociations sociales risque d'aggraver le déficit financier de la société estimé à 500 millions de dinars, a précisé M. Chamli lors de la rencontre périodique avec les médias organisée, jeudi, au premier ministère. Il a précisé que les agents de la TRANSTU vont bénéficier des augmentations convenues le 29 juillet 2011 entre le ministère des finances, le secrétariat général du gouvernement et l'UGTT. La société ne peut opérer seule à une majoration de l'indemnité des heures supplémentaires qui copterait à la société 9 milliards de dinars supplémentaires, a-t-il encore indiqué précisant que la TRANSTU n'est pas habilitée à verser une prime de risque aux agents dans la mesure où elle n'est pas prévue dans le statut de la société. Ces précisions interviennent suite à un préavis de grève annoncé pour les prochains jours par les agents de laTRANSTU, adhérents à l'Union des Travailleurs de Tunisie(UTT, Sahbani) qui revendiquent une augmentation des salaires et une organisation de l'action syndicale. Le responsable a appelé à une réglementation du paysage syndical en Tunisie avec l'émergence de nouvelles organisations syndicales tels l'UTT et la Confédération Générale Tunisienne du Travail (CGTT) afin de permettre à la société d'identifier le partenaire syndical dans les négociations sociales. S'agissant du dossier de corruption financière et du déficit financier de la société, M.Chamli a souligné que cette question est en cours d'examen par l'autorité de tutelle affirmant que le déficit est dd à la nature des services sociaux fournis par la société. La TRANSTU qui emploie près de 8 mille agents prévoit de nouveaux recrutements en 2011, selon le programme du ministère de l'emploi et de la formation. Les agents de cette société revendiquent la priorité du recrutement pour leurs enfants.