La Presse — Bureau de Sfax — La localité de Sakiet Ezzit a retrouvé, hier, son calme après avoir été, mardi soir, la scène d'actes de violence et d'accrochages entre un groupe d'assaillants et des agents des forces de l'ordre. Un groupe d'individus, dont bon nombre sont des malfrats, selon des témoins oculaires, ont incendié cette nuit-là le poste de police de cette ville. Au moment où le poste en question a pris feu, certains assaillants ont profité de la situation confuse pour cambrioler la pharmacie de nuit d'à-côté. Cela dit, seul le poste de police a été visé. Les magasins, les boutiques et les commerces alentour n'ont pas été touchés. S'agit-il d'un acte prémédité ? Seule l'enquête judiciaire est à même de fournir une réponse exacte, de révéler la vérité et d'arrêter ceux qui ont commis ces actes de violence. Car il est désormais inadmissible, dans un pays qui a fait une révolution de dignité et de liberté, qu'un groupe de jeunes incendie le poste de police, brûle des documents et agressent des agents de l'ordre. Mais revenons à l'origine de cet incident. Il semble que la visite effectuée par un agent de l'ordre au domicile d'un citoyen n'a pas été la bienvenue. Cet agent, accompagné d'un huissier-notaire, a été en effet chargé d'exécuter un ordre de réquisition à l'encontre de l'un des habitants d'une maison située dans un quartier de la ville. Ce qui n'a pas plu aux habitants et notamment à une dame qui dit avoit été maltraitée par l'agent de police. Le déchaînement des jeunes qui ont brûlé le poste de police, commis des actes de violence et perturbé l'ordre public n'a aucun fondement. Il ne peut en aucun cas être toléré dans un pays de droit. Il s'agit là d'un faux prétexte pour commettre des crimes.