• 10.000 candidats dans toutes les circonscriptions. • 40% de listes indépendantes. • 4 partis politiques et une coalition d'indépendants ont présenté des listes dans toutes les circonscrptions Plus de 1700 listes dans les circonscriptions électorales ont déposé leur candidature à l'élection de l'Assemblée nationale constituante, dont 1636 en Tunisie et 75 en France (48 à Paris et 27 à Marseille), et ce, en attendant le décompte final. Mais 80 listes seulement ont reçu le récépissé définitif. Les candidats ont dû attendre le dernier jour pour se ruer sur les bureaux des comités régionaux de l'Isie puisque la moitié des listes ont été déposées mercredi dernier. Avec, à l'arrivée, 10.000 candidatures dont 5.000 femmes, parité oblige. Mais seuls quatre partis, à savoir le PDP, Ennahdha, Ettakatol et le Pôle démocratique progressiste, en plus d'une coalition d'indépendants sous le nom de la Pétition populaire, ont réussi à déposer des listes dans toutes les circonscriptions, aussi bien en Tunisie qu'à l'étranger. Une première lecture des listes des candidatures fait ressortir que près de 40 % d'entre elles sont des listes indépendantes. Ceci pourrait s'expliquer par la volonté de se démarquer des partis politiques existants ou encore par le fait de ne pas avoir trouvé de places sur les listes partisanes. D'autant plus que les partis ont trouvé beaucoup de difficultés pour trancher la question des têtes de liste, tellement les candidats sont nombreux. Mais cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de vrais indépendants qui cherchent à porter leur voix au-delà des murs partisans, parce qu'ils considèrent que les formations politiques ne défendent pas les valeurs et les principes auxquels ils croient. La loi électorale, bien qu'elle favorise les partis politiques, offre également la chance aux notabilités locales et aux personnalités connues pour leur engagement en faveur de la région ou de la localité d'être choisies par les électeurs. Les jeux des alliances qui ont précédé le dépôt des listes ont permis à plusieurs partis de former des coalitions électorales et de déposer des listes communes. Certains partis qui se prévalent d'un bon nombre d'adhérents ont encouragé la présentation de listes indépendantes, cherchant à s'assurer des alliés partageant les mêmes idéaux. Le nombre de listes admises à participer aux élections ne sera connu qu'après le 12 septembre prochain, délai fixé pour les tribunaux afin de se prononcer sur les recours et litiges. Mais en réalité on ne connaîtra les listes définitives qu'après le 20 octobre, date limite pour d'éventuels retraits de candidatures. Sur un autre plan, l'Isie va se pencher sur la logistique comme l'acquisition des urnes, les isoloirs et autres, ainsi que sur les autres étapes à venir. La première étape est celle de la campagne électorale qui devra démarrer le 28 septembre pour les Tunisiens à l'étranger et le 1er octobre en Tunisie. Les différentes procédures et règles sont déjà fixées conformément au décret-loi relatif à l'élection de l'Assemblée nationale constituante. Le scrutin, rappelons-le, aura lieu les 20, 21 et 22 octobre à l'étranger et le 23 octobre dans le pays. L'Isie va également établir la liste et les lieux des bureaux de vote qui seront affichés aux sièges des comités régionaux, des délégations et bureaux des "Imadas" et municipalités, et ce, dans un délai ne dépassant pas le 15 octobre 2011. Le Comité central de l'Isie et ses comité régionaux, qui ont commencé à recevoir les demandes d'accréditation des observateurs depuis le 11 juillet et jusqu'au 19 octobre, vont statuer sur cette question. Entre-temps, les inscriptions exceptionnelles continuent jusqu'au 12 octobre, et les instances régionales vont choisir les présidents et les membres des bureaux de vote qui seront formés pour les besoins de la cause.