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Le veto assuré mais l'Etat irréversible
La Palestine, l'ONU et l'Amérique d'Obama
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 09 - 2011

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a juré qu'il irait jusqu'au bout et il l'a fait. Il se prépare à déposer, aujourd'hui, au terme de son discours devant l'Assemblée générale la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU. Tout n'a pas été parfait autour de cette demande, mais le double enjeu de vérité et de diplomatie au cœur de l'opération n'aura pas eu de ratés.
La démarche palestinienne révèle la primeur d'un forcing politique et diplomatique à résonance universelle toute nouvelle. A bout d'intifadhas, à court de négociations bilatérales, la demande de reconnaissance d'un Etat palestinien relève en effet du choix, en dernier recours, de l'action diplomatique mondiale dont le timing aura été essentiellement déterminé par l'impasse des négociations israélo-palestiniennes. C'est ce blocage des négociations de paix, interrompues l'automne dernier suite au refus israélien de geler la colonisation dans les territoires occupés, qui aura poussé Abbas à «sortir par le haut de l'impasse», terme qu'il a lui-même utilisé l'année dernière en voulant démissionner. Vingt ans après les accords d'Oslo et 63 ans après le plan de partage de l'ONU qui prévoyait une solution à deux Etats, les négociations bilatérales sont, à ce jour, au point mort et la colonisation se poursuit sans merci. Seul un Etat donnera aux Palestiniens une plus grande marge de manœuvre face à l'occupation israélienne, plaide dès lors Mahmoud Abbas : «Cela mettra en évidence que la Palestine est un Etat occupé, alors qu'actuellement, Israël prétend que la Cisjordanie et Jérusalem-Est ne sont que des « territoires disputés». Plaidoirie largement diffusée à la faveur du vent des Printemps arabes qui se réapproprie plus fort que jamais la cause et scande sa justesse et sa vérité.
Egrenant autant d'autres raisons justifiant la démarche palestinienne, certains observateurs y ajoutent en bonne place le contexte de coup de froid des relations d'Israël avec ses deux grands voisins que sont la Turquie et l'Egypte.
Mettant devant ses responsabilités un Israël en manque d'alliés dans la région, la demande de reconnaissance d'un Etat palestinien vient surtout mettre en évidence l'inexorable défaite de la diplomatie américaine. Elle pousse dans ses derniers retranchements un Barak Obama qui avait entamé son mandat avec la ferme promesse de relancer le processus de paix dans la région et s'était engagé au printemps dernier en faveur d'un Etat palestinien fondé sur les lignes de 1967. Mais, à un an des élections, il devra renoncer à ses  bonnes intentions sous peine de s'attirer l'abandon de ses bases électorales chrétienne et juive majoritairement pro-israéliennes. En porte-à-faux avec son discours du Caire, il justifiait hier, devant l'Assemblée générale, son veto annoncé au Conseil de sécurité faisant siens tous les arguments d'Israël à l'encontre de la reconnaissance d'un Etat palestinien, «loin d'être le plus court chemin vers la paix»…
La démarche palestinienne devra alors peut-être composer en dernière échéance avec une position européenne à court d'arguments et en montée d'hypocrisie. Manœuvre de faible calibre d'un Sarkozy qui parade en Libye et pousse la Palestine vers l'«option Vatican». Présentant l'alternative onusienne de cantonner les Palestiniens dans un statut d'Etat non membre ou d'observateur avancé, à l'instar du Vatican, comme étant sa propre initiative, il tentera de dissuader Mahmoud Abbas de soumettre sa demande au vote du Conseil de sécurité. Démarche qui occasionnerait le veto américain, comme il mettrait à nu le reste des intentions de veto.
Au plus fort de cet intense ballet diplomatique, qui précède et suivra l'initiative de Mahmoud Abbas, entre l'option de l'Assemblée générale et les vetos assurés du Conseil de sécurité ou encore cette troisième alternative de reprise des négociations de paix, l'Etat 194 et la résolution de ses millions de partisans ressemblent déjà à un mouvement en marche, car outre le fait que les Palestiniens en réitèreront la demande, l'Assemblée générale soutiendra désormais le projet devant le Conseil de Sécurité.


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