Ridha Laâbidi : " Notre jeu intérieur..." Monem Oune : " Nous y croyons toujours" Scénarios divers, retournements de situation et périodes de doute, on en a vu de toutes les couleurs dans cette première manche. Les Etoilés ont su conclure le match en attendant le match retour Pour une finale de championnat opposant les deux meilleures équipes sur la scène, nous étions restés sur notre faim. Ce n'était pas une partie où les deux équipes ont donné le meilleur d'elles-mêmes. Loin de là, chaque équipe a pris le temps de briller avant de fléchir par la suite. Au début, ce sont les Etoilés, emmenés par le duo de force Mouhli-Mejri, et étayé par un Makrem Ben Romdhane direct dans son jeu, qui ont pris le bon départ avant d'être rejoints par le SN. Mohamed H'didane, Serguei et Anis H'didane ont donné beaucoup de solutions dans la raquette et dans la périphérie pour rattraper le score. Malgré un petit avantage pour l'Etoile à la mi-temps (39-36), les deux équipes ont retrouvé l'équilibre vers la fin au niveau de 66 partout. Entre-temps, maints événements ont surgi: une 4e faute pour Ben Romdhane et Mejri, des H'didane retrouvés dans les tirs à trois points, des pertes de balles de part et d'autre qui se sont transformées en paniers. Ridha Laâbidi a insisté sur ses cartes gagnantes, à savoir Salah Mejri, la défense regroupée et le marquage de Mohamed H'didane, alors que Monem Oune a dit aux siens d'attaquer sous le panier et de chercher les fautes et les bonnes positions de tir pour Béchir H'didane en premier lieu. Des détails ont scellé le match pour les Etoilés qui ont su profiter de l'apport de Salah Mejri sous le panier et qui ont su gagner beaucoup de balles en défense. Face à eux, les Potiers n'ont pas su concrétiser leur retour en force vers la fin. Au moment où les Nabeuliens trouvaient leur équilibre en défense, au moment où ils avaient pris au dépourvu les intérieurs étoilés, ils avaient calé et perdu des balles à un moment crucial. La dernière action du match en dit tout : l'arme à trois points n'a pas bien fonctionné pour les Nabeuliens. Dans le match, il y avait des duels de grande envergure et de grande intensité, et cette fois, ce ne sont pas les qualités collectives des deux défenses qui ont primé, ce sont plutôt les exploits individuels et les maladresses de part et d'autre qui ont tranché. Ce n'est pas encore fini Les deux entraîneurs analysent cette première manche. Pour Monem Oune, "c'est une défaite qui fait mal et que je regrette beaucoup. Nous avions le match en main vers la fin avec un scénario bien favorable. On avait l'avantage des fautes en notre faveur, avec Salah Mejri et Makrem Ben Romdhane à 4 fautes. Au niveau de la maîtrise de la balle, nous n'avons pas été tranchants vers la fin. Perdre deux possessions stratégiques vers la fin a aidé énormément l'adversaire qui avait beaucoup de solutions. Je pense que rien n'est perdu, nous y croyons toujours.La victoire finale demeure dans nos cordes. Il faudra mieux gérer l'attaque pour empêcher l'Etoile de bénéficier des contres. Même si nous avons réussi à neutraliser Jamar, marqué de près par Anis H'didane, nous avons manqué de réussite collective pour gagner. " Quant à Ridha Laâbidi , il dira que "l'Etoile avait réussi à dominer le jeu intérieur, là où les grands matches se gagnent. On a joué par à-coups, avec des moments où nous étions collectifs et sobres, et avec des moments de précipitation et de jeu individuel. Il fallait un équilibre dans le positionnement des joueurs vers la fin, car on n'avait pas une bonne occupation des espaces sur le parquet. Il y avait un stress qui permettait de gagner et de rester vigilant jusqu'au dernier panier. Pour le prochain match, j'attends une réaction du SN, ce qui nous poussera à jouer avec nos atouts et nos repères techniques. Pour Jamar, c'est vrai qu'il n'a pas retrouvé ses stats habituelles, faute de bonnes positions de tir. Mais il reste une carte de base dans notre dispositif." A quelques jours du match retour, on s'attend à ce que les deux équipes mettent encore de leur énergie pour nous offrir un meilleur spectacle. Elles n'ont pas évolué sur leur vrai potentiel avant-hier, c'est une certitude. Rafik El Herguem
