"En Tunisie, toutes les conditions de réussite sont réunies, au regard de la crédibilité dont jouit le gouvernement, du niveau de conscience et d'instruction du peuple, de l'émancipation de la femme, ainsi que de l'existence d'une classe moyenne importante", a déclaré Mme Hillary Clinton, chef de la diplomatie américaine. Rencontrant, jeudi, à Blair House à Washington, le Premier ministre du gouvernement de transition Béji Caïd Essebsi, Mme Clinton a ajouté que "tous ces facteurs réunis, sont propres à rassurer l'ensemble de la communauté du bon déroulement de la transition démocratique en Tunisie". "Depuis ma récente visite en Tunisie, je me suis employée à inciter l'administration et le Congrès américains à apporter leur soutien au processus de transition démocratique dans le pays", a soutenu Mme Clinton. Elle a souligné, à cet égard, qu'elle est dans l'attente de la rencontre qui aurait eu lieu hier entre le Président américain Barack Obama et M. Caïd Essebsi et qui portera notamment sur les questions bilatérales, régionales et internationales. La chef de la diplomatie américaine a fait valoir également que les missions économiques et diplomatiques américaines qui ont effectué récemment une visite en Tunisie, ont dressé "un bilan positif" sur les réalisations accomplies en Tunisie dans la phase post-révolution. Elle a annoncé, à cette occasion, que le département d'Etat américain organisera une rencontre le 15 novembre prochain avec la participation de quelque 200 investisseurs américains. Le but est d'examiner les moyens propres à aider la Tunisie dans cette phase de transition. Pour sa part, M. Caïd Essebsi a exprimé sa considération pour le soutien des Etats-Unis à la Tunisie post-révolution, affirmant que les élections de l'Assemblée nationale constituante du 23 octobre prochain seront "couronnées de succès, étant donné qu'elles seront des élections démocratiques, libres et transparentes". L'entretien s'est déroulé en présence notamment de M. Jeffrey Feltman, sous-secrétaire d'Etat américain pour les Affaires du Proche-Orient et la délégation officielle qui accompagne le Premier ministre.
