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Criminelle en puissance
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 10 - 2011


Par Hmida Ben Romdhane
Elle est avocate et son nom sera tu par pitié. "S'il fait partie du prochain gouvernement, je l'assassinerai et j'irai me dénoncer", a affirmé cette femme à l'envoyé spécial du New York Times à Tunis, David Kirkpatick, qui a rapporté cette grave menace proférée contre M. Béji Caïd Essebsi dans un article publié par le quotidien new yorkais dans son édition du 4 octobre.
De par sa fonction, cette femme de loi devrait connaître sur le bout des doigts les articles du Code pénal relatifs à l'homicide volontaire et la vaste jurisprudence qui détaille les circonstances aggravantes.
Pourquoi cette avocate, une illustre inconnue par ailleurs, a-t-elle choisi l'un des plus grands journaux du monde, les plus lus et les plus influents pour dévoiler sa face cachée de criminelle en puissance? Mystère. A moins qu'il y ait quelque psychanalyste volontaire pour nous éclairer.
En déversant sa haine intense contre le Premier ministre, en le menaçant d'assassinat, cette avocate tente de se placer sur le terrain politique en affirmant sans ambages au journaliste new yorkais :"Il (Caïd Essebsi) est rejeté par le peuple". Voici donc les lecteurs américains édifiés sur l'impopularité de notre Premier ministre rien que parce qu'une illustre inconnue a décidé de parler au nom du peuple en confondant le sentiment particulier d'une avocate anonyme qui n'intéresse personne et le sentiment populaire, décisif dans le choix des dirigeants et l'élaboration de la politique nationale.
Cette confusion et une personnalité troublée de criminelle en puissance interdisent à notre illustre inconnue l'accès au terrain politique et la confinent dans le terrain marécageux de la psychanalyse, voire de la psychiatrie, qui est le sien.
En déclarant publiquement être prête à assassiner un Premier ministre s'il ose faire partie du prochain gouvernement, cette avocate donne la preuve de sa prédisposition à recourir à la violence radicale et absolue pour barrer la route à une personne contre laquelle elle est animée d'une grande haine. Par la même occasion, elle se présente comme l'exemple à ne pas suivre, le virus à isoler et à combattre pour ne pas contaminer un peuple qui s'apprête à désigner ses représentants non pas à travers des processus violents, mais à travers les urnes.
Pourquoi l'avocate est-elle entrée dans un état de grave hystérie face au journaliste du New York Times au point de brandir la menace d'assassiner un vieil homme vénérable qui n'a pas cessé de servir son pays depuis 60 ans? Parce qu'elle a peur de le voir reconduit dans son poste de Premier ministre après le 23 octobre.
Parlons-en un peu justement. M. Béji Caïd Essebsi a affirmé qu'"en politique, la retraite vient avec la mort". Il y a là certainement un clin d'œil par lequel le Premier ministre a voulu attirer l'attention sur sa prédisposition à continuer à servir son pays tant que sa santé physique et mentale le lui permet. Y a-t-il là un quelconque problème? Certainement pas. Car, le Premier ministre, comme tout citoyen dans ce pays fraîchement libre, a le droit de dire ce qu'il veut, y compris le droit d'exprimer le vœu de servir son pays au-delà du 23 octobre.
L'hystérie de l'avocate qui l'a transformée en criminelle en puissance est d'autant plus injustifiée que le Premier ministre n'a nullement l'intention d'utiliser les forces armées et de sécurité nationales pour s'imposer comme Premier ministre à vie. S'il a fait des signes destinés à la future autorité légitime signifiant qu'il est toujours disponible, celle-ci aura tous les droits de le reconduire ou de l'ignorer.
Le président déchu et l'avocate hystérique ont un point commun: tous deux ont donné aux Américains une image déplorable de la Tunisie: le premier en se comportant en ignare obséquieux face au président le plus stupide des Etats-Unis, George Walker Bush. C'était au cours de son dernier voyage à Washington pendant lequel Bush fanfaronnait face à un Ben Ali qui avait l'air d'un écolier qui n'avait pas appris sa leçon. Pour ajouter l'insulte à la blessure, le président américain, qui organisait des dîners en l'honneur de ses homologues étrangers, avait généreusement offert un "Big Mac" à Ben Ali qui, entre nous, au vu de sa piètre performance à la Maison-Blanche, ne méritait pas plus.
Quant à l'avocate qui a déclaré textuellement au New York Times : “If he stays in the coming government, I will assassinate him and declare that I did,” (S'il reste dans le prochain gouvernement, je l'assassinerai et j'irai me dénoncer), elle ne fait honneur ni à son pays ni à la profession qu'elle exerce. Que va penser le lecteur américain en lisant cette affirmation de l'avocate tunisienne? Il devrait se dire que si une avocate est capable d'assassiner un Premier ministre sans raison, de quoi serait capable alors le citoyen ordinaire?
Mais heureusement que "Silbéji" est là. Il a rectifié le tir. Avec son air de vieux sage, sa vaste culture politique et sa longue expérience, il a représenté au mieux la nation tunisienne au cours du voyage officiel qu'il vient d'effectuer aux Etats-Unis. La standing ovation à laquelle il a eu droit au Congrès et l'accueil chaleureux que lui a réservé Obama au bureau Ovale effaceront de la mémoire des Américains et des Tunisiens la piètre prestation de Ben Ali. Mais aussi la pulsion criminelle d'une avocate hystérique.


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