Les agressions successives subies par les magistrats sont dues à une campagne de dénigrement virulente et orchestrée visant à affaiblir le pouvoir judiciaire, a relevé le Syndicat des magistrats tunisiens (SMT). Dans une déclaration issue de la réunion du son conseil d'administration tenue samedi, le syndicat met en garde contre le danger de la poursuite de cette campagne, de son instrumentalisation et de l'utilisation de la carte de l'«assainissement» pour porter atteinte à l'indépendance de la justice et l'exploiter à des fins politiciennes. Selon cette déclaration, le SMT est disposé à user de tous les moyens juridiques nécessaires et à opter pour les différentes formes de militantisme afin de faire face à ces agressions et de défendre le prestige de la justice en tant que pouvoir indépendant et neutre. Dans le même contexte, le Syndicat des magistrats tunisiens appelle le ministère de la Justice à assumer ses responsabilités et à réunir toutes les conditions favorables à même de permettre aux magistrats de s'acquitter pleinement de leur mission. Le SMT réaffirme, également, son refus catégorique que la magistrature fasse l'objet de surenchères lors des campagnes électorales, faisant remarquer que l'attaque à la magistrature et son exploitation dans la propagande politique ne serviront nullement l'intérêt national et ne font que compromettre la sécurité publique. Le syndicat appelle, aussi, les forces démocratiques du pays, les composantes de la société civile et les médias à contribuer à protéger la magistrature contre les surenchères pour que la justice demeure le seul garant des droits et des libertés.