A la suite d'informations rapportées par certains médias concernant la tentative d'agression contre la chaîne de télévision Nessma, après la diffusion, vendredi dernier, d'un film suivi d'un débat, l'Instance nationale pour la réforme de l'information et de la Communication (Inric) dénonce fermement toute forme de violence et toute tentative de terroriser les professionnels des médias. Elle considère que cette tentative d'agression représente un danger pour la liberté d'expression qui constitue l'un des fondements de la démocratie. Elle appelle toutes les autorités compétentes à prendre les mesures qui s'imposent pour protéger ce droit et garantir la liberté de communication. L'Inric rappelle que tous les médias tunisiens, écrits, audiovisuels et électroniques, travaillent actuellement en l'absence d'un cadre juridique qui réponde aux exigences de l'étape transitoire actuelle, malgré l'existence de deux projets de décrets-lois se rapportant au secteur de l'audiovisuel et au Code de la presse qui ont été soumis au Premier ministère, après avoir été adoptés par la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. A cette occasion, l'Inric appelle, de nouveau, le gouvernement à promulguer ces deux décrets-loi en vue d'assurer les garanties légales nécessaires à la protection de la liberté de communication et des professionnels des médias. L'Inric appelle également toutes les entreprises de presse à se conformer aux règles déontologiques de la profession, dont notamment la neutralité, l'objectivité et l'équilibre dans la présentation des différents points de vue. Elle appelle aussi toutes les parties concernées à faire preuve de sens de la responsabilité face au rendez-vous électoral du 23 octobre pour barrer la route à toutes les tentatives visant à perturber ou à déstabiliser l'opération électorale.