L'Union des travailleurs tunisiens, créée le 1er mai dernier, a organisé hier un séminaire ayant pour thème «Le rôle de la femme dans le mouvement syndical et le travail social après la révolution». Ce rendez-vous, le premier depuis la création de l'UTT, entre dans le cadre des activités de la commission nationale de la femme travailleuse, section de formation jeunesse et femme, selon Mme Houria Skandarani, coordinatrice au sein du comité national de l'UTT. Le but étant de syndicaliser la femme, de la sensibiliser à l'importance d'être présente dans toutes les structures syndicales. On œuvre pour une égalité réelle, effective entre l'homme et la femme, suivant notre source. A cette occasion, nous avons eu droit à une première intervention de M. Jilani Lachaâb, consacrée au rôle de la femme dans le syndicat, puis une deuxième de Mlle Nadia Ben Khelifa ayant trait aux juridictions nationales et internationales qui favorisent l'égalité avec les hommes. Le débat qui s'en est suivi a soulevé les problèmes et difficultés rencontrés au sein de leur travail. Il s'agit de faire prendre conscience aux femmes que la réponse à leurs obstacles ne peut être que syndicale. L'assistance exclusivement féminine, qui est composée essentiellement d'enseignantes et du secteur de la santé et des professeurs du privé, semble très motivée. Cette journée de formation et d'encadrement, présidée par Ismaïl Sahbani, S.G. de l'UTT, a été enrichissante à plus d'un titre et a permis surtout de rappeler qu'il ne peut y avoir d'équilibre dans notre société que lorsque tous les citoyens auront bénéficié de tous leurs droits. Le syndicalisme est donc un passage obligé si l'on souhaite améliorer les conditions des travailleuses. Comme on a besoin de pluralisme en politique, notre pays a besoin également de syndicats dans nos entreprises, sociétés, administration… pour une meilleure défense des droits du travailleur. Avec l'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), la Confédération générale des travailleurs tunisiens (Cgtt) et l'Union des travailleurs tunisiens (UTT), nous sommes bien partis pour garantir plus de justice sociale en Tunisie. A qui le tour ?