L'instance continentale n'en finit pas de décevoir. Son président, Mansourou Aremo, et ses pairs en font à leur guise L'histoire est un éternel recommencement. Cela s'est vérifié au niveau de la Cahb, la Confédération africaine de handball. Voilà une instance qui fait comme bon lui semble. On avait pourtant cru que les choses allaient changer après le départ de l'ancien président de la confédération, l'Ivoirien Christophe Yapo. Ce n'est qu'un leurre, puisque son successeur, le Béninois Mansourou Aremo, n'a jusqu'à présent pas fait mieux. Le manque d'information, pour ne pas dire l'absence totale de communication, de la part de la Cahb est aberrant et inquiète franchement. Deux cas flagrants en sont la preuve inéluctable. Nous commencerons par l'Etoile Sportive du Sahel, notre représentant actuel en championnat d'Afrique des clubs champions à Kaduna. La Cahb a programmé la joute continentale du 21 au 30 octobre. Entre-temps, le sept national qui effectuait un stage de préparation a dû se passer des services de 6 internationaux de l'ESS. Ils ont dû quitter le stage pour partir au Nigeria avec leur club. Une erreur de programmation a été commise par l'instance continentale partant du fait que celle-ci connaissait à l'avance les dates des stages des différentes sélections nationales africaines. L'Etoile a dû quitter le pays le 18 octobre pour être à l'heure à Kaduna et disputer son premier match le 22 octobre face à Rimuh du Cameroun. Un adversaire aux abonnés absents pour avoir déclaré forfait face à Al Ahly d'Egypte et à l'ESS. Ce n'est pourtant pas dans les habitudes de ce club qui a toujours participé aux précédentes éditions. Cela veut dire que les Camerounais ont peut-être eu de la peine à rallier Kaduna. Nous ne plaiderons pas la cause du club camerounais mais nous nous permettons d'adresser une remarque à ces messieurs de la Cahb. Pourquoi avoir choisi la ville de Kaduna pour abriter le championnat d'Afrique des clubs champions? Nous savons que la ville nigériane est en manque d'infrastructures hôtelière et sportive. La compétition aurait pu se dérouler à Lagos ou Abuja, mieux nantis sur le plan de la logistique. Motus et bouche cousue de la part de la Cahb. Aux dernières nouvelles, nous avons aussi appris que les Ivoiriens du Red Star n'ont pas pu eux aussi rallier la ville de Kaduna. A ce rythme, la compétition risque d'être faussée. Encore une aberration ! Les frasques de la Confédération africaine ne sont pas terminées. Tout le monde sait qu'à l'issue des différents championnats d'Afrique des nations toutes catégories, les trois premières sélections au classement final sont automatiquement qualifiées au Mondial. A la dernière CAN des cadettes au Burkina Faso, notre sélection nationale s'est classée troisième mais ne participera pas au prochain Mondial. La raison invoquée par l'IHF (la fédération internationale) est que le continent africain est puni parce que lors du Mondial de 2010 en République Dominicaine, la Côte d'Ivoire avait déclaré forfait sans prévenir à l'avance l'IHF. Il n'y a donc pas eu de nation remplaçante et aujourd'hui, la Tunisie paie les frais de ce manque de sérieux de la Cahb qui n'a pas pris position auprès de l'IHF. On sait que l'instance internationale regroupe 168 pays adhérents dont 49 pays africains qui forment la majorité contre 48 pays européens. Aujourd'hui, la Cahb et son président ont été incapables de plaider la cause de la Tunisie, privée de Mondial. Malheureusement, il n'y a à l'heure actuelle aucun membre fédéral tunisien dans les instances africaines qui puisse intervenir auprès des responsables de la Cahb et les pousser à prendre position auprès de l'IHF. Il n'est pas normal que tout un continent soit sanctionné par la faute d'un pays. La Cahb aurait dû sévir et sanctionner la Côte d'Ivoire. L'équipe de Tunisie a certes fait appel auprès de la confédération africaine, mais Mansourou Aremo et ses pairs sont restés insensibles. Les frasques de la Cahb sont loin d'être terminées.