Le forfait de Soltani ouvre la voie à l'ex-Zarzissien qui ferait un milieu de couloir Les Clubistes n'en reviennent pas : ils doivent composer, à chaque match, avec les imprévus et les casse-têtes chinois. Grève à l'aller qui a été bien contenue, et voilà que Benzarti doit chambarder ses plans après la méchante blessure contractée par Aymen Soltani. Au moment où ce joueur a gagné en régularité et en consistance, voilà qu'il se trouve obligé d'observer un arrêt de six semaines. Une équipe comme le CA ne dépend pas d'un joueur (l'exemple de Dhaouadi est édifiant), mais le problème est que l'entraîneur clubiste n'a pu aligner son onze type en cette coupe de la CAF. A chaque match, il y a un lot de blessés ou de suspendus, et à chaque fois le CA s'en sort bien. Tout s'est bien passé jusque-là pour les «Rouge et Blanc» : une qualification en demi-finale malgré un effectif décimé, et voilà un pied mis en finale. Sur le plan résultats, rien à dire, c'est l'optimum comme on le dit. Ces mêmes résultats ont fini par apaiser les tensions qui font le quotidien de l'équipe première. Ces résultats ont fini aussi par convaincre les mécènes du club de mettre la main à la poche. Tout va bien alors ? C'est l'impression que l'on a quand on met les pieds au Parc A. Hormis la blessure de Soltani, Benzarti et ses joueurs resserrent les rangs et essayent d'avoir pleine concentration sur le match retour. Rien n'est gagné d'avance, c'est ce qu'on veut transmettre comme message aux joueurs. Du travail technique, il y en a toujours au menu, mais il y a un autre chantier urgent : la préparation mentale. Il faut que la tête suive pour que les jambes excellent. Autrement dit, le CA doit négocier ce match retour avec grand sérieux. L'historique du CA n'est pas très enchantant en Afrique ces dernières années. On sait aussi que les Clubistes n'aiment pas beaucoup les matches à forte pression, ou les matches dans lesquels ils sont favoris. Un joueur du CA nous disait que l'entraîneur clubiste leur a demandé d'oublier la victoire de l'aller et de recommencer à zéro. Ce sera un match de coupe. Rien ne vaudra la victoire pour «officialiser» la qualification en finale. Regueï-Mouihbi, rôles changés Soltani, explosif et coriace sur les duels à l'aller, cédera sa place à Chaker Regueï qui jouera demain. Ce sera presque comme à l'aller avec un nouveau rôle : joueur de couloir droit. Lui qui a les qualités de régisseur et qui aime venir dans l'axe. Mais sa prestation dans les derniers matches dans ce rôle n'a pas été brillante. Aura-t-il la force de passer sur les côtés et de percer ? A l'aller, ce n'était pas mauvais en attendant le meilleur. Toutefois, Chaker Regueï aura devant lui un Mouihbi laissé libre de ses mouvements. Ça va être le second attaquant de relais qui va constituer avec Regueï et Dhaouadi le trio offensif derrière Eziechel. Un trio où Mouihbi va emmener ses équipiers et harceler les défenseurs nigérians. D'après les séances d'entraînement, Youssef Mouihbi (qui a une obligation de rachat) et Regueï ont essayé des plans de jeu où ils ont permuté de poste. Ce serait probablement l'astuce technique de Benzarti. Les Nigérians débarquent La délégation de «Sunshine Stars» est arrivée hier après-midi à Tunis. Elle devait loger dans un hôtel près du Parc A. Vont-ils avoir le même mauvais traitement qu'ils ont accordé à la délégation clubiste à l'aller ? On doute de cela. Les clubs tunisiens ont toujours été corrects vis-à-vis de leurs hôtes.