Ben Htira avec la Tunisie après la CAN Longtemps valorisés et «courtisés» durant le règne-record du Français Roger Lemerre, les binationaux reviennent au premier plan, comme le souligne la dernière initiative de Sami Trabelsi Le sélectionneur national s'est rendu le week-end dernier en Allemagne afin de prendre le pouls de la petite colonie tunisienne exerçant en Bundesliga et, surtout, pour tâter le terrain du choix que va effectuer le milieu de terrain gauche du Hertha Berlin, Anis Ben Htira. Enfant de la migration, le joueur de 23 ans avait revêtu le maillot de l'Allemagne des moins de 19 ans, puis de la Manschaft Espoirs. Il est l'heure de décider avec quel pays il compte évoluer à ce niveau : «J'ai eu l'occasion de le voir à l'œuvre samedi dernier à l'occasion de l'affiche Hertha-Mayence, puis de discuter avec lui et avec ses parents. Je me suis retrouvé en face d'un charmant garçon. Originaire de Métouia, il est comme tous les Sudistes d'une gentillesse désarmante. Il suit de près le foot tunisien, puisqu'il m'a parlé de Picasso (surnom de l'Espérantiste Darragi) et d'un tas de joueurs. Anis m'a clairement assuré qu'il voulait jouer pour la Tunisie. Il reste que son baptême du feu ne se fera pas à l'occasion de la Coupe d'Afrique des nations, l'hiver prochain, puisqu'il préfère que son intégration se fasse dans d'autres circonstances», raconte Sami Trabelsi, qui devait repartir hier pour Malabu, capitale de la Guinée équatoriale. Sur les traces de Santos et Clayton Si Ben Htira, ex-Hambourg (2006-2008) et Duisburg (2008-2010), ne rejoindra les «Aigles de Carthage» qu'après la brûlante campagne continentale qui attend ces derniers, ce ne sera pas le cas de Karim Haggui, l'arrière central de Hanovre, évincé ces derniers mois des rangs de la sélection. D'ores et déjà, il est question du retour de l'ancien Etoilé, à l'occasion du safari au Gabon et en Guinée équatoriale. Au rayon des binationaux, mais dans l'autre sens, on évoque ces derniers jours l'hypothèse de procéder à la naturalisation du demi brésilien de l'Etoile Sportive du Sahel, Danilo Bueno Petroli, à l'instar de ce qui avait été fait avec deux autres anciens Brésiliens de l'Etoile, Silva Dos Santos et José Clayton à la veille de la coupe d'Afrique 2004 remportée par la Tunisie. L'idée a été soufflée à Danilo par son coéquipier Adel Chedli qui raconte, au site spécialisé footafrica.365, que le Brésilien a accueilli positivement l'initiative et que le patron technique du team national a été mis au courant de cette initiative. Reste à concrétiser ce projet, ce qui suppose certaines conditions administratives auxquelles il faudrait répondre.