Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt), le syndicat général de la culture et de l'information et le syndicat de base de Dar Anwar ont dénoncé la position du p.-d.g. de Dar Anwar qui a affirmé que «la décision de licenciement d'une journaliste et d'un technicien du quotidien Echourouk est définitive». Une rencontre a eu lieu, mercredi, à l'imprimerie de Dar Anwar, en présence des membres des trois syndicats, en vue d'examiner la situation de la journaliste Wafa Ben Jemil et du technicien Salah Jaafer qui travaillent au site électronique du journal Echourouk et qui sont en grève de la faim depuis mardi en signe de protestation contre leur licenciement, apprend-on dans un communiqué commun publié hier par les trois syndicats. «Le p.-d.-g. de Dar Anwar Saida Amri, a décidé de fermer définitivement le site web du journal Echourouk et refuse toutes autres propositions, arguant du fait que c'est une décision légale, malgré de grandes lacunes ayant marqué la procédure de licenciement, une mesure qui est devenue habituelle au sein de ce service», ajoute le communiqué. Les signataires du communiqué font assumer à la direction générale de Dar Anwar, «la responsabilité de la détérioration de l'état de santé des deux agents en grève». Ils ont également dénoncé les «pratiques méprisantes» qu'exercent certains propriétaires d'établissements privés, appelant la société civile à s'engager en faveur de l'«instauration d'une presse libre qui réponde aux aspirations du peuple tunisien à la liberté et à la dignité».