La qualification y est, mais aura-t-on le même système de traitement des quotas ? Les régates de qualification aux Jeux olympiques de Londres 2012 pour le continent africain viennent d'être disputées à Alexandrie (1-3 novembre). Organisée par la Fédération internationale des sociétés d'aviron(Fisa), cette joute a connu la participation de dix-sept CNO africains dont la Tunisie, l'Egypte, l'Algérie, le Maroc, le Cameroun, le Sénégal, l'Angola, le Kenya et la Côte d'Ivoire. D'après le règlement Fisa, seuls neuf bateaux répartis comme suit sont qualifiés pour l'Afrique : quatre skiff homme, trois skiff dames, un double-sculls homme poids léger et un double-sculls dame poids léger. La sélection tunisienne, qui a pris part à quatre épreuves, a pu qualifier deux bateaux : le skiff homme grâce à Aymen Mejri et le skiff dame grâce à Racha Soula. Pour ce qui est de Mejri, il a pu glaner la dernière carte pour les JO en se classant quatrième avec un temps de 7' 29''60. La course a été dominée par l'Egyptien Noureddine Hassanin, avec une performance de 7' 09'' 10, devant le Zimbabwéen Jamie Mackenzie et le Camerounais Paul N'doumbe. Pour sa part, Racha Soula n'a pas démérité en terminant troisième de l'épreuve skiff dames avec un temps très respectable de 8' 21'' 88, derrière la Zimbabwéenne Micheen Thornycroft et l'Algérienne Amina Rouba. L'après-qualification Le DTN Fayçal Soula qualifie la performance des jeunes rameurs tunisiens de bonne. « Mejri est sur le circuit mondial depuis 2005», affirme-t-il, alors qu'il était sélectionné chez les juniors et c'est à partir de là qu'il a commencé à se mettre en évidence. Avant d'ajouter : « Il a pris part cette année à deux manches de la Coupe du monde. Sa performance lors de cette régate qualificative aux JO de Londres est respectable. Nous espérons qu'avec le programme de préparation, il pourra améliorer son temps qui est aux alentours de 7' 18. Il est perfectible et sa courbe de performances est en nette progression. Le seul hic avec nos jeunes rameurs est qu'ils n'ont pas trop confiance en la concrétisation des programmes. En effet, ces derniers sont assujettis à des conditions et des contrats-programmes de la tutelle souvent modifiés selon des barèmes qui restent à revoir». Pour ce qui est de Racha Soula, le DTN a souligné que c'est une jeune rameuse, encore junior, qui promet beaucoup et qui « a attiré l'attention des experts notamment l'entraîneur allemand de la Fisa qui a encadré le stage précédant les régates en Egypte». Evoquant les JO, le directeur technique de la fédération a affirmé que la participation aux jeux « ne coûte rien à la tutelle, puisque le transport et l'hébergement des athlètes sont gratuits». « Nous voulons que nos rameurs participent pour une fois aux JO, afin qu'ils puissent voir de près le niveau olympique et s'adapter à l'ambiance des jeux, ajoute Soula. Rappelons qu'à deux reprises Ibtissem Trimech avait décroché sa qualification à deux JO, mais n'y avais pas été! C'est finalement une question de motivation pour les qualifiés et pour les jeunes qui les suivent. Il faut qu'ils aient une certaine confiance dans la gestion du sport de haut niveau ce qui n'était pas le cas par le passé...». Par ailleurs, les deux bateaux doubles-sculls hommes et dames n'ont pas pu se qualifier aux JO de Londres. Ces deux épreuves ont été dominées par les Egyptiens. Le programme de préparation des JO se poursuivra avec un stage à Tunis au mois de décembre, suite auquel notre sélection participera à la régate internationale de Séville (Espagne) en février. Cette dernière verra la participation de tous les qualifiés aux JO. Ensuite, et après un deuxième stage à Tunis au mois de mars, il y aura la régate internationale de Piédilucco en Italie, mi-avril. Le reste consistera en les trois premières manches de la coupe du monde lors des mois de mai et de juin. Bonne chance à nos jeunes rameurs.