Le Pôle démocratique moderniste (PDM), qui comprend plusieurs partis, associations et personnalités publiques, a indiqué que les dernières déclarations de Hamadi Jebali, secrétaire général du mouvement Ennahdha et candidat à la présidence du gouvernement, à propos du 6e califat, suscitent des doutes quant au fait qu'il soit la personne adéquate pour ce poste, ainsi que sur le projet politique de son parti. Contacté au téléphone par l'agence TAP, M. Abdeljawed Jounaïdi, porte-parole officiel du PDM, a déclaré : «Nous émettons des doutes sur la capacité de Jebali à diriger le prochain gouvernement et nous pensons que l'Assemblée nationale constituante est dotée de toutes les prérogatives pour choisir le futur président du gouvernement qui œuvrera à protéger les droits du peuple et à édifier la deuxième République démocratique.» Il a ajouté que le PDM est convaincu que le candidat à ce poste doit s'attacher à certains principes, dont en particulier ceux de la République, de l'alternance au pourvoir à la faveur d'élections libres et non point à travers «le califat» qui s'oppose à ces valeurs et réduit les citoyens à des sujets. Il a, également, évoqué la nécessité de «rester vigilant et de garantir les conditions optimales pour le succès de la transition vers un régime républicain démocratique adapté à la Tunisie du 21e siècle et répondant aux objectifs de la révolution.» «Le PDM s'emploie, en coordination avec d'autres partis, mouvements et personnalités à faire réussir le projet politique moderniste», a-t-il ajouté. Il convient de rappeler que le PDM est une coalition de partis politiques, d'associations et de personnalités nationales de gauche et indépendantes. Il se compose essentiellement du mouvement Ettajdid et du Parti communiste de gauche. Le PDM a remporté 4 sièges au sein de la Constituante.
