L'activité culturelle reprend doucement et on commence à trouver des affiches de nouvelles productions devant les rares salles de spectacle. Ce week-end, le public de la capitale aura droit, enfin, à une nouvelle création inspirée du glissement sécuritaire et les troubles politiques et sociaux qu'a connus la Tunisie, suite à la révolution du 14 janvier. Infilet (dérapage), produite par ASPIS Prod, mise en scène par Walid Daghsni et interprétée par Amani Belaâj et Makram Assanhouri, est une approche différente du sens de la révolution qui prend, comme point de départ, le désaccord quant à l'évaluation de la situation. Un homme et une femme vivent dans un quartier populaire avec la peur d'être attaqués par des étrangers, des malfrats ... Le sentiment d'insécurité les rend hystériques. Dehors c'est le chaos, le néant, l'inconnu. Est-ce cela une révolution populaire ? Entre la peur et l'impuissance, un débat prend place... La femme décide de sortir dans la rue et affronter la réalité cruelle, en délaissant l'homme, seul face à un destin inconnu. L'équipe d'Infilet vous donne rendez-vous pour sa première ce soir, samedi 19 novembre à 19 h et demain, à 17h30 à la salle le 4e art.