Les travaux du premier congrès national de la Confédération générale tunisienne du travail (Cgtt) ont démarré hier à Nabeul sous le signe «Pour la réédification du mouvement syndical en Tunisie». Des représentants des partis politiques et de la société civile ainsi que des invités de France et d'Espagne prennent part à cette rencontre de deux jours qui sera marquée par l'élection du comité directeur de la Cgtt qui élira à son tour le bureau fédéral composé d'un secrétaire général et de 10 membres. Habib Guiza, SG de la Confédération, a souligné que la nouvelle conjoncture dans le pays commande d'introduire le pluralisme syndical qui ne signifie guère l'éparpillement. Il a affirmé l'attachement de la Confédération à l'unité de l'action syndicale en tant que choix stratégique. Créée en 2006, la Cgtt est le prolongement de la première organisation syndicale en Tunisie fondée par Mohamed Ali El Hammi (Confédération générale des travailleurs tunisiens, 1924),a-t-il tenu à rappeler. La Cgtt considère l'Union générale tunisienne du travail comme un partenaire stratégique avec qui elle partage les mêmes objectifs. Guiza est revenu sur «la réunion illégale» organisée par un groupe de dissidents. Les recommandations issues de cette «tentative de renversement de la Confédération», n'engagent en rien la Confédération, a-t-il indiqué, précisant que les organisateurs de cette réunion seront poursuivis en justice. Des thèmes comme l'édification d'une organisation syndicale moderne et démocratique, l'instauration de nouvelles relations professionnelles et le syndicat et la transition démocratique figurent à l'ordre du jour de ces assises.