Dans un gouvernorat comme celui de Kairouan où le transport ferroviaire est inexistant, le transport est assuré par des moyens de transport publics (bus ou louages) ou privés. Mais la préférence des citadins et des ruraux va pour les bus pour leur sécurité, leur ponctualité et leur tarif assez accessible. Disposant de 120 véhicules dont 90% sont réservés au transport scolaire et universitaire, la Soretrak (Société régionale des transports de Kairouan) a pris un ensemble de mesures en vue d'assurer une meilleure exploitation des lignes de Kairouan aux délégations et d'offrir aux passagers les prestations de service appropriées. En outre, la société utilise le système GPS (géo-positionnement par satellite) pour superviser le trafic de ses bus. Ainsi, la vitesse autorisée, le nombre de passagers à bord, les pannes qui pourraient surgir d'un moment à l'autre sont contrôlés instantanément et des mesures appropriées sont prises à temps. Notons que les bus effectuent plus de 400 navettes par jour — dont 65% sont réservés au transport scolaire et universitaire — sur des itinéraires de 6.240 km. Néanmoins, il est regrettable de constater qu'au cours des dernières semaines, les bus assurant le transport des élèves des différentes localités aux établissements scolaires dans les délégations de Sbikha, Chebika, Bouhajla et Nasrallah ont fait l'objet d'actes de vandalisme commis par des élèves et certains marginaux qui, au moindre retard, au moindre arrêt suite à une malencontreuse panne, réagissent sauvagement pour «déraciner» les chaises et briser les vitres, causant d'importants dégâts à plus de 11 véhicules. En outre, certains élèves n'ayant pas d'abonnements veulent à tout prix emprunter les bus et menacent chauffeurs et contrôleurs, aidés en cela par leurs familles. C'est pour toutes ces raisons que les agents de la Soretrak ont observé récemment une grève partielle et ont demandé qu'on prenne des mesures pour mettre fin à ces agissements irresponsables, qu'on sécurise davantage leurs itinéraires, surtout dans les zones rurales éloignées, et qu'on installe de l'éclairage public aux alentours des établissements éducatifs situés dans les douars reculés.