Vainqueur de la Ligue des champions de la Concacaf 2011, Monterrey appartient à un des plus importants brasseurs mondiaux L'adversaire de l'Espérance Sportive de Tunis ce matin (8h30) à Toyota, en match de classement pour la 5e ou 6e place de la Coupe du monde des clubs, est le club en vogue des deux dernières décennies. Quatre fois champion du Mexique (1986, 2003, 2009 et 2010) et vainqueur de la coupe nationale en 1992, il a fait sensation en 1993 en enlevant la coupe de la Concacaf (Amérique du Nord et Caraïbes) des vainqueurs de coupe. Ce premier succès des Rayados (surnom des «Noir et Blanc» du club de la deuxième ville la plus riche du Mexique) va ouvrir leur appétit puisque, en 2011, ils décrochaient le titre régional le plus convoité, la Ligue des champions de la Concacaf. Fondé en 1945, le FCMonterrey, dont le bastion, le stade Tecnologico de Nuevo Leon, peut accueillir jusqu'à 32 mille spectateurs, a débarqué au Japon avec de grosses ambitions. Mais il ne pouvait s'imaginer que le champion du Japon allait lui jouer un vilain tour. Dimanche dernier, la loterie des penalties a été cruelle pour les coéquipiers du Chilien Humberto Suazo au stade des quarts de finale. Kashima Raysol ouvrait le score à la 33' par le biais de Leandro Demingues. Il a fallu attendre la 58' pour voir le champin du Mexique égaliser grâce à l'inévitable Suazo. Il fallait donc passer par l'épreuve des tirs au but remportée (4-3) par le club nippon. «Le prix d'un manque de compétition» Suazo, Delgado et Ayovi ont réussi les penalties du club propriété du groupe Femsa, une des plus grandes entreprises mexicaines. Il n'y aura pas, donc, de Santos avec ses stars Neymar, Ganso, Elano et Borges en demi-finales. L'entraîneur Victor Mannuel Vucetick a aligné à l'occasion la formation suivante: Orazco-Basanta, Chavez, Mier, Mesa-Delgado, Perez, Ayovi, Cardozo-Suazo, De Nigris. La déception était à la mesure des ambitions nourries par les Rayados, dimanche, après cette élimination: «Je suis triste. Mais il faut rappeler que cela faisait longtemps que nous n'avions plus joué de match officiel. Je pense que nous en avions payé le prix aujourd'hui», souligne l'international chilien aligné au Mondial 2010 en Afrique du Sud durant 136 minutes, dans deux des quatre matches livrés par la «Roja». En effet, cinq semaines ont séparé la finale du tournoi d'ouverture mexicain du coup d'envoi du Mondial des clubs. Une éternité. La frustration de l'avant-centre débarqué à Monterrey il y a cinq ans est d'autant plus grande qu'il y a été vite adopté : «Monterrey est ma deuxième patrie. J'adore la vie dans ce club qui m'a ouvert les portes sur l'extérieur. Je lui en serai à jamais reconnaissant», confiait-il. Ce matin, l'Espérance doit se méfier d'un ensemble arrivé en même temps à maturation et qui s'appuie sur un esprit de groupe. Sa force réside dans une solidité défensive à toute épreuve, comme le démontrent les quatre buts encaissés en six rencontres de Ligue des champions de la Concacaf.